
effet, par le rapprochement, l'agglutination ou l’aggréga- -
lion de leurs particules les plus solides , se transforment
apres leur sortie de l’animal, en une matière simplement
gélatineuse ou membraneuse dans les uns, cornée dans*
les autres, et tout-à-fait pierreuse dans d’autres encore.
C est tantôt tout-à-fait à l’extérieur des polypes à corps
simple , que se forment ces dépôts de matières excrétoires
qui , bientôt après, se concrètent ou se solidifient ;
et tantôt ces dépôts s'effectuent dans les lacunes qui existent
entre les corps de beaucoup de polypes agglomérés ,
et les appendices extérieurs de ces corps, comme dans
les polypiers lamellifères.
La nature, qui ne fait rien que graduellement , a
forme d abord les polypiers les plus frêles , les plus éminemment
flexibles ; mais d’une Seule substance presque
entièrement animale , et y a admis peu-à-peu des particules
étrangères, sans en former un corps séparé. Ainsi,
elle produisit, dans cet ordre, les polypiers gélatineux,
ensuite les polypiers membraneux , enfin, les polypiers
cornés ; et y ajoutant de plus eü plus des particules crétacées
, elle a ensuite progressivement solidifié les polypiers
quelle continuait de produire, et les a amenés à
l’état tout-à-fait pierreux.
Jusques-là chacun de ces polypiers n’offrit qu’une seule
sorte de substance, soit uniquement animale , soit Constituée
par un mélange de matière animale et de matière
crétacée ; mais à mesure que l’animalisation fit des progrès
parmi les polypes de cet ordre , la nature composa
le polypier de deux substances distinctes et séparées.
Alors elle ramollit graduellement cette enveloppe, en
faisant dominer de plus en plus la matière animale sur
la matière crétacée ; fit disparaître éèllé-ct, et termina
insensiblement l’existence du polypier , après l’avoir
amené à 1 état gélatineux le plus fugace. Lé polypier ne
se montra plus ensuite nulle part ; les polypes du dernier
ordre de la classe n’offrirent qu’un corps commun
à nu a 1 extérieur , et dans les classes suivantes la nature
passa a des animaux isolés, dont les organes devinrent
de plus en plus nombreux et composés eux-
mêmes.
Cet ordre de choses me paraît être celui qua nécessairement
suivi la nature ; et c'est aussi celui que je présente
dans le rang que j’assigne aux sept sections qui partagent
les polypes à polypier.
Ainsi, je divise les polypes a. polypier en sept sections
ou familles., delà manière suivante:
* Polypiers d ’une seule substance.
I. re S ection. — Polypiers fluviatiles.
II. ® S ection. — Polypiers vaginiformes.
III. e S ection. — Polypiers à réseau.
IY .e S ection. — Polypiers foraminés.
V . e S ection. —- Polypiers lamellifères.
** Polypiers de deux substances séparées.
V I. e S ection. — Polypiers corticifères.
VII. ®Section. — Polypiers empâtés.