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ORDRE PREMIER.
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RADIAIRES MOLLASSES.
L e corps gélatineux ; la peati molle et transparente ;
point de tubes rétractiles sortant par des trous de là
peau ; point d'anus ; point de parties dures à la bouche
; point de cavité intérieure propre a contenir des
organes.
Parmi les animaux de cette classe , tous ceux qui appartiennent
à l’ordre des radiaires mollasses sont évidemment
les plus rapprochés des polypes par leurs rapports
-, car ce sont encore des animaux gélatineux, trans•
parens et dont les parties n’ont que peu de consistance.
On ne leur connaît point de nerfs ^ point de vaisseaux
pour le mouvement des fluides propres. Tous sont encore
dépourvus d’anus. Leur corps n’offre point de cavité
propre à contenir des organes : en sorte que leurs organes
spéciaux intérieurs sont encore immergés, pour ainsi
dire dans la chair gélatineuse où ils se sont formés.
Leurs fluides propres ne se réparent que par l’absorption
qu’en fait sans cesse le tissu cellulaire autour de l’organe
digestif, de ses appendices et de ses Canaux vasculifor-
Hies ; aussi, dans ce tissu qui en est imbibé, ces fluides
ne s’y meuvent qu’avec lenteur et sans vaisseaux particuliers.
Enfin ici la bouche est toujours i comme dans les
polypes , dépourvue de parties dures. Cet ordre doit donc
être le premier de la classe, puisque les animaux qu’il
comprend doivent, selon l’ordre même de la nature, venir
immédiatement après les polypes.
Ce que je viens de dire est tellement fondé, que le premier
genre des radiaires mollasses [les. stéphanotnies]
offre des animaux composés et en quelque sorte ambigus
, entre les polypes et les radiaires.
Ces animaux gélatineux sont extrêmement nombreux
et diversifiés; on en trouve dans toutes les mersi mais
plus abondamment dans celles des climats chauds. Quant
à celles de ces.radiaires qui vivent dans les climats tempérés
et même dans ceux qui sont froids, c’est au printemps
et surtout dans l’été qu’elles paraissent et qu’il faut
les chercher.
Leur grande transparence les rend difficiles à apercevoir
dans l’eau. Enfin leur substance est si frêle , que
lorsque ces animaux sont hors de l’eau , elle se résout
promptement en un fluide analogue à l’eau de mer, et
semble n’être que de l’eau coagulée.
Aucune radiaire mollasse ne possédant de système
nerveux, même en ébauche, aucune, en effet, ne présente
de sens particulier ; elles n’en ont nullement besoin.
Ainsi , non seulement elles ne' jouissent point du
sentiment, mais en outre on est fondé à reconnaître
qu’aucun de leurs mouvemens ne peut provenir d’une action
musculaire , et que les excitations qu’elles reçoivent
de l’extérieur, suffisent à l’exécution de leurs mouvemens