
Animalia gelatinösa ^ oblonga; corpore contractili;
inte raneis nullis exträ canalem alimentarium unifo-
rum.
Os distinctum , terminale Del ciliis motatoriis prce-
ditum, Del tentaculis aut lobis radiantibus cinctum.
Organa specialia sensus , respirationis , j ’ecundatio~
nisque nulla aut ignota.
Reproductio gemmis modo externis modo internis,
interdiim acervatis..
Pleraque j e x individuis pluribus simul cohcerenti-
bus, animalia composita sistunt.
O B S E R V A T IO N S .
Les Polypes, circonscrits d’après les caractères qui
viennent d’être exposés , paraissent nous offrir une des
plus grandes classes du régné animal ; c est du moins 1 une
des plus curieuses dans l’état d’organisation et les produits
singuliers des animaux qui la composent ; l’une des plus
nombreuses et des plus diversifiées en especes, ;. enfin ,
c’est, après les infusoires, celle qui comprend les animaux
les plus simples en organisation et par suite les plus
imparfaits.
En effet, en suivant l’ordre indiqué par la connexion
des rapports qu’offrent entr’eux les animaux, et remon~
tant l’échelle animale depuis ceux de ces êtres qui sont
lés plus imparfaits, après les infusoires, on arrive nécessairement
aux P o ly p es , c’est-à-dire, a cette Belle et
grande classe du règne animal, qui forme la seconde
division des animaux apathiques.
On a vu dans les infusoires des animalcules infiniment
petits , frêles , presque sans consistance , sans forme particulière
à leur classe, sans organe spécial intérieur, constant
et déterminable , enfin, sans bouche et par suite sans
organe particulier pour la digestion.
Ici, dans les polypes, l’imperfection et la simplicité
de l’organisation, quoique très-éminentes encore, sont
moins grandes que dans les infusoires ; l’organisation a
fait évidemment quelques progrès dans sa composition j
et déjà la nature a obtenu une forme constamment régulière
pour les animaux de cette classe, ainsi qu’un organe
particulier intérieur et très-déterminable, qui est devenu
nécessaire à leur existence.
Tous les polypes effectivement, sont munis d’un or-
» gane spécial pour la digestion , c’est-à-dire , d’un sac alimentaire
propre à recevoir, contenir et digérer les matières
dont ils se nourrissent, et d’une bouche qui est l’entrée
ou l’ouverture de ce sac et qui sert à-la-fois d’anus.
O r , cet organe digestif, ici encore fort imparfait, ne
manque nulle part dans les polypes, et, dorénavant, on
le retrouvera dans tous les animaux des classes suivantes,
avec plus ou moins de complication ou de perfectionnement
, selon le système d’organisation dont il fera partie.
Que l’on se représente un petit corps allongé, gélatineux,
transparent, ayant à son extrémité supérieure une
ouverture (une bouche) garnie, soit de cils mouvans, soit
d’un organe cilié et rotatoire, soit de tentacules ou lobes
en rayons , cette ouverture étant l’unique orifice au dehors