Mais dans les polypes, la forme générale des animaux
étant parvenue à se régulariser, un organe digestif, quoi-
qu incomplet, a pose former, et a offert plus de facilité
aux fluides excitateurs pour se précipiter par cette voie
dans ces corps souples. Aussi ces fluides commencent-ils
à y opérer, par leur expansion, une disposition rayonnante
des parties, qui s’annonce, en effet, par la situation des
tGDtâcuIôs autour de la liouclie*
Dans les radiaires , qui viennent ensuite et dont nous
allons nous occuper, cette influence des fluides excitateurs
se fait bien plus sentir l le volume fort accru de ces
corps lui donne plus de moyens, et ses produits y sont
aussi plus remarquables.
En effet, l’organe digestif des plus mollasses d’entr’eux
est moins simple , plus composé meme qt*e dans les animaux
les plus parfaits , au moins sous le rapport de ses
divisions ; et l’on voit clairement que la nature s’en, est
servie pour y établir le centre du mouvement des fluides
propres de 1 animal, jusqu a ce qu’elle ait pu parvenir à
employer des moyens plus puissans pour leur accélération^
Voyons jusqu à quel point ce que je viens d’exposer se
trouve appuyé par l’observation et par les. connaissances
maintenant acquises.
Lorsque l’on connaît, comme à présent, l’expansibilité
rayonnante du calorique et de l’électricité condensée ,
que 1 on sait que tous les milieux qu’habitent les animaux
sont remplis plus ou moins abondamment de ces fluides
pénétrans et expansifs, peut-on méconnaître leur influence
dans ceux des animaux dont les parties n’ayant encore
qu’une faible consistance, sont conséquemment très-sou.-
pies et se plient facilement à l’expansion rayonnante de
ces fluides excitateurs et pénétrans !
S i , dans les polypes, ces mêmes fluides subtils n’ont
opéré qu’un effet médiocre, qui ne sent que le très-petit
volume du corps de chaquç polype en a été la cause !
mais dans les radiaires, où le corps de chaque animal
est bien plus ample et isolé, ces fluides excitateurs et
expansifs se précipitant sans cesse dans l’organe digestif
de ces animaux-, l’ont évidemment modifié , ainsi que
le corps lui-même.
Ainsi, sans craindre de rien accorder à l’imagination,
puisque ce sont ici les faits qui nous guident, on peut
dire que le centre du mouvement des fluides , dans les
animaux imparfaits, tels que les polypes et les radiaires,
n’existe que dans le canal alimentaire ; que c’est là qu’il
a commencé à s’établir ; qu’enfin c’est par la voie de ce
canal que les fluides subtils ambians pénètrent principalement
pour exciter le mouvement dans les fluides essentiels
dè ces animaux.
Quant aux fluides propres des mêmes animaux, leurs
mouvemens excités sont encore fort lents dans celles des
radiaires qui ont le corps gélatineux [les Rad. mollasses];
aussi ces fluides propres ne s’y meuvent point encore
dans des canaux particuliers. Ces animaux tiennent donc
tout, soit leur activité vitale, soit leurs mouvemens particuliers
, soit leur forme même, de la puissance des. fluides
excitateurs,
Qui ne sent, par exemple , que l’invasion des fluides
excitateurs dans l’organe digestif des radiaires mollasses,
eû y établissant le centre du mouvement des fluides pro