de leur bouche des cils ou deux touffes de cils opposées l’une
à l’autre , et auxquelles elles communiquent un mouvement
d’oscillation rotatoire, qui s’exécute avec une vitesse inexprimable.
Ces petits animaux nous présentent des corps nus , extrêmement
contractiles, la plupart très-transparens, pédoncules
, fixés constamment ou spontanément par leur pédoncule
sur différens corps solides ; et par leur extrémité supérieure
, ressemblant, en quelque sorte, à des fleurs mono-
pétales.
Ces polypes sont si petits, qu’un amas entier ne paraît à
l’oeil nu que comme une tache de moisissure.
Les vorticelles les plus grandes sont rameuses, c’est-a dire,
ont leur pédoncule diversement divisé, et constituent des
animaux composés d’individus réunis , qui participent à une
vie commune. Elles sont constamment fixées sur les corps
où elles vivent, et Tremblay leur donnait le nom de polypes
à panaches ou de polypes à bouquet. Ces vorticelles paraissent
d’une sensibilité exquise , tant elles sont irritables ,
et se contractent dès que l’on touche l’eau qui les contient.
Les vorticelles solitaires ou h pédoncules simples sont en
général plus petites que les premières, et la plupart ne sont
fixées que spontanément, c’est-a-dire , ont la faculté de se
déplacer.
Quelques vorticelles sont presque sessiles ; d’autres ont
leur pédoncule filiforme, assez long ; et toutes sont remarquables
par l’extrémité supérieure de leur corps qui est renflée
, tronquée, terminée par une ouverture ample , qui
ressemble presque a une fleur de muguet. [ Convallaria. ]
La plupart des vorticelles se multiplient par sections ou
scissions naturelles : on les voit se séparer en deux portions,
dont une reste en place, et l’autre va constituer un nouvel
animal a peu de distance. S il fait chaud , la nouvelle vor—
libelle se divise elle-memeendeux , au bout de peu d’heures,
et donne ainsi naissance à un nouvel individu ; en sorte que
dans les temps chauds , l’on conçoit avec quelle rapidité se
fait la multiplication de ces animaux.
11 n’en est pas de même lorsque les froids commencent
a se faire sentir ; alors les vorticelles produisent des bourgeons
oviformes , qu’on a effectivement pris pour des oeufs,
qui se conservent dans l’eau pendant l’iiiver, et qui,
au printemps , donnent naissance à de nouvelles générations.
Les vorticelles vivent dans les eaux douces et stagnantes ;
on pretend neanmoins qu’il y en a quelques espèces qui vivent
dans la mer. 11 faut les chercher, dans nos climats ,
depuis le mois de mai jusqu’en août, sur les racines des lenticules
[ Lemna\ , sur les tiges des plantes mortes , sur le
test des coquillages , etc.
On en connaît un assez grand nombre d’espèces qu’il
faut diviser ainsi qu’il suit :
i-° Les vorticelles simples, qui ne se fixent que spontanément
, ou temporairement ;
2.0 Les vorticelles composées, dont le pédicule se ramifie,
et qui sont constamment fixées.
E S P È C E S .
* Vorticelles simples.
1. Yorticelle trompette. Vorticella stentorea.
V. caudal a , elongata, tubæformis ; limbo antiee ciliato.
Mull. inf. t. 43. f. 6— 12. Encycl. pl. a3. f. 6—12.
H. dans les eaux stagnantes.
2. Yorticelle sociale. Vorticella socialis.