
Crusta corticalis gelatinosa , polypifera, in vivo
axem ramosque vestiens, in speciminibus e x aquâ
emersis evanidd.
P o l jp i ignoti.
O B S E R V A T I O N S .
Les antipaies sont aux gorgones, ce que les éponges sont
aux alcyons. Dans les éponges, la croûte qui recouvre ou
empâte les fibres cornées de l’intérieur, n’est qu’une chair
gélatineuse, fugace et qui disparaît en grande partie apres
l’extraction de l’éponge hors de la mer ; tandis que dans les
alcyons la croûte qui empâte les fibres cornées, est une chair
persistante, qui devient ferme et même dure ou coriace en
se desséchant.
De même, dans les antipates, la chair qui enveloppe l’axe
et ses rameaux, est gélatineuse, très-fugace , et disparaît
presqu’entièrement sur le polypier retiré de la mer, tandis
que dans les gorgones , cette chair persiste et forme sur le
polypier desséché, une croûte ferme, poreuse, et souvent
d’une assez grande épaisseur. La cause qui a empêché de
connaître les polypes des éponges , est donc la même que
celle qui ne nous a pas permis de connaître les polypes des
antipates. De part et d’autre , les polypes ne peuvent être
observés que dans la mer même.
Ain si, la principale ^différence qui distingue les antipates
des gorgones, consiste en ce que, dans les antipates, la chair
qui contient les polypes y et qui enveloppe l’axe corné du
polypier, est gélatineuse et tellement caduque, que les
antipates retirés de la mer sont entièrement ou presqu’entièrement
dépouillés de cette chair corticale, et n’offrent
plus que l’axe corné, nu et toujours noir de ces polypiers.
Au lieu que les gorgones conservent leur chair polypifère ;
et dans son dessèchement cette chair forme autour de l’axe
une croûte poreuse, à la surface de laquellè on aperçoit les
cellules des polypes.
La substance de l’axe des antipates est cornée comme celle
qui forme l’axe des gorgones;mais, en général, elle est plus
compacte, plus dure ; elle est meme un peu cassante et
comme vitreuse. On voit distinctement que cette substance
est le produit d’un dépôt graduellement opéré, quelle fut
formée par juxta-position, et que l’axe qu’elle constitue
ne fut jamais organisé et n’a nullement contenu les polypes.
Les petites épines qu’offre cet axe dans plusieurs espèces
, ne sont que de très-petits rameaux que les polypes ont
cessé d’allonger.
I l importe de ne pas confondre parmi les antipates, de
véritables gorgones dont l’axe mis à nu , tantôt par la chute
accidentelle de l’écorce, et tantôt par l’a rt, n’offre plus
d’encroûtement. Le défaut complet des petites pointes spini-
formes de l’axe des antipates , peut servir h faire reconnaître
cette supercherie , où cet accident.
È S P Ê C E S .
i. Antipate spiral. Antipathes spiralis.
A- simplicissîma, scabra , subspiralis.
AnL.ipatb.es spiralis. Solani. et Eli. p. 99. 1.19 f i—6.
Pall. zooph. p. 217. Esper. 2. t. 8.
Rumph. amb. 6. tab. 78••fig- CMus.
n.°
2. var. longissima , undato-flexuosa.
Rumph. amb. 6. tab. 78. Jtg. A . B.
Mus. n.° mém. du mus vol. i.p. 47Xt n,°
Habite l’Océan indien , les mersdel’ile d.e France.
K l Tom e I I . 2 b