
des productions vasculaires et autres de la partie infé r
rieure des polypes , le tout recouvert à l’extérieur par
les produits de la tunique externe de chaque polype.
La tunique intérieure de chaque animal fournit huit
grands plis longitudinaux et convergens J qui sont comme
autant de demi-cloisons dans la cavité du polype, et qui
la divisent en huit cavités longitudinales incomplètes , les-
quelles correspondent aux huit canaux intérieurs des tentacules.
La bouche communique par un court et large oesophage
avec 1 estomac. Celui-ci, dont la forme est presque
cylindrique , paraît comme suspendu entre les huit
cloisons et les domine : son fond paraît muni d’une ouverture.
Il offre un anneau charnu , recouvert par une
membrane transparente qui semble le fermer , et pouvoir
s’ouvrir pour laisser le passage libre dans l’abdomen.
C est au pourtour de l’anneau que s’insèrent les intestins
qui sont au nombre de huit.
Après être un peu remonté sur l’estomac^ chaque intestin
s attache longitudinalement à la cloison qui lui cor-
m respond et qui fait à son égard l’office de mésentère. Il en
suit le bord libre et flottatit, et pénètre avec lui dans le
corps commun.
Les huit intestins d’un polype semblent de deux sortes.
car ils ne se ressemblent pas tous par la forme , ni vraisemblablement
par les fonctions. Deux d’entr’eux descendent
distinctement jusqu’au fond du corps du polype
et n’arrivent à aucun ovaire. Les six autres, plus variés
dans leur forme ^ selon les genres, paraissent s’arrêter
à six grappes de gemmules oviformes qui imitent six
ovaires.
Ces ovaires sont toujours placés au-dessous de la partie
mobile du polype j, et compris dans le corps commun,
quoique rapprochés de sa surface. Ils n’ont ni enveloppe
particulière , ni ovîductus. Ils consistent en corpuscules
sphériques, attachés par de petits pédicules au
bas des six demi-clpisons qui portent les intestins de la
deuxième sorte ; mais ils n’occupent jamais la portion la
plus inférieure de ces six demi-cloisons. Les oeufs ou corpuscules
détachés , peuvent remonter , rentrer dans l’estomac
par l’ouverture de l’anneau , et ensuite être évacués
par la bouche.
Les deux intestins de la première sorte , pénètrent dans
le corps commun sans së diviser et sans communiquer
ni entr’eux ni avec d’autres. Ceux de la deuxième sorte,
au contraire, paraissent produire les ramifications vasculaires
que présente quelquefois la substance du corps
commun, ,
M. Savigny pense que l’organisation intérieure des
polypes des vérétilles , des pennatules , etc., est analogue
à celle des polypes dont il s’agit ici : voici les quatre
genres qu’il a établis parmi ces polypes.
A N THÉ L I E . (Anthelia).
Corps commun étendu en plaque mince, presqu’a-
platie , sur les corps marins.