
O R D R E S E C O N D .
R AD I AIR E S Ê CH IN ODE RME S.
Peau opaque , coriace ou crustacée, le plus
souvent tuberculeuse , épineuse même 3 et en général
percée de trous disposés par séries.
Des tubes rétractiles aspirant Veau, et sortant
par les trous dont la peau est percée.
Une bouche simple, presque toujours située inférieurement,
et en général armée de parties dures à
son orifice.
Des vaisseaux pour le transport des fluides
propres ; une cavité simple ou divisée, particuliers
au corps dans la plupart.
O B S E R V A T I O N S .
Ici., comme dans les radiaires mollasses, toutes les
parties du corps de l’animal, tant intérieures qu’extérieures
, ont en général une disposition rayonnante , et y
montrent mieux encore le' caractère particulier de l’organisation
des radiaires, ainsi que la nécessité de les distinguer
comme formant une classe d’animaux qu’on ne
saurait confondre avec les polypes.
Les radiaires êchinodermes ont, par leur organisation
et leur forme , les rapports les plus évidens avec les
radiaires mollasses j et néanmoins elles en sont très-dis—
tinguees par les caractères de leur ordre , et par des progrès
remarquables dans le perfectionnement de leur organisation.
Dans les radiaires mollasses , les organes intérieurs ,
tels que le sac alimentaire , ses appendices, et le réseau
vasculaire qui paraît en dépendre et communiquer avec
les trachées aquiferes , sont comme immergés ou enfoncés
dans la chair gélatineuse de ces animaux ; et Ton n’aperçoit
ni cavité particulière du corps, ni membrane quelconque.
Rien de semblable ne s’olfre plus dans l’intérieur des
radiaires echinodermes. On y distingue nettement dif-
férens organes particuliers qui ont des membranes propres,
et qui flottent dans la cavité du corps. L ’on voit
même des fibres que l’on peut regarder comme musculaires
, depuis que des nerfs, observés dans quelques-uns
de ces animaux , autorisent à leur attribuer une pareille
nature. Enfin , on leur a trouvé des vaisseaux particuliers
pour le transport de leurs fluides propres , quoique
1 on n ait pu montrer que ces fluides jouissaient d’une véritable
circulation.
Outre l’organe alimentaire, l’intérieur de ces animant
nous présente un organe respiratoire circonscrit, constitué
par des vaisseaux aquifères qui s’abouchent avec les
tubes absorbans supérieurs delà peau, et q u i, peut-être ,
communiquent avec l’organe digestif ; des grappes de
corps réproductifs et graniformes , imitant des ovaires ;