
il présente une masse hue , constituée par une chair vivante
de laquelle sortent quantité de polypes qui participent
à la vie dont jouit cette masse. Au centre de la
amasse vivante dont il s’a g it, se trouvé un corps allongé
, axiforme, qui n’est point organisé ret n’a point
été vivant. Ce corps a été produit à l’intérieur delà massé
vivante , comme le polypier l’a été à l’extérieur des po-
lypes qui en sont révêtus.
L ’organisation des polypes flottons paraît très-voisine
de celle des polypes tubifères ; et quoique probablement
formée sur le même plan , nous la croyons efi-
core plus avancée. Nous aurions réuni ces deux ordres
en un seul, si le corps commun des polypes flottans t ne
renfermait un axe singulier qu’on ne trouve nullement
dans celui des polypes tubifères.
Ainsi , les polypes flottons , de même que lés polypes
tubifères nous présentent chacun un corps commun vivant
, qui subsiste et conserve la vie g quoique les polypes
qui y adhèrent périssent et se renouvellent successivement 5
comme le tronc et les branches d’un arbre nous offrent
un corps commun vivant qui subsiste et conserve, la vie t
quoique les bourgeons qui s’y développent et donnent
lieu aux individus annuels j passentet se renouvellent chaque
année ( T o y e z l'introduction, p. 69, etc* ).
Quant à l’axe inorganique que contient le corps commun
des polypes flottans y [ il nous paraît résulter de
dépôts internes de matière sécrétée > comme le polypier
lui-même résulte de dépôts externes de matières excrétées
ou transudées. Cés matières déposées se solidifient
ensuite plus ou moins ; selon leur nature ; par le rapprocliement
de leurs particules. Quelquefois elles s’arrangent
avec ordre en se concrétant ; souvent même elles
se divisent par masses distinctes, et alors l’axe se trouve
articulé , comme dans les encrines.
A la vérité, le corps commun des polypes flottans >
considéré dans son dessèchement^ présente l’aspect d’ün
polypier ; mais il n’en a que l’apparence, et l'on peut
s’assurer par l’exanxen que ce corps fut organisé et a réellement
possédé la vie. Dans les polypes dont il est question
j tout ce qui est extérieur est vivant, et ce n’est qu’en
leur intérieur que l’on trouve un corps particulier que la
vien’anime point. C’est précisément le contraire de ce qui
a lieu dans les polypes à polypier. Le corps cartilagineux
que l’on trouve dans les vélelles , les porpites, etc. n’est
pas sans analogie avec le corps axiforme des polypes
flottans.
' Selon les observations de M. Cuvier y faites sur une
vérétille , le canal alimentaire de chacun des polypes de
cette vérétille , est garni de plusieurs cæcum vasculi-
fbrmes qui se répandent dans toute la masse charnue , et
par lesquels les polypes communiquent entr’eux. Ces
cæcum paraissent correspondre aux huit intestins des polypes
tubifèrés que M. Savigny nous a fait connaître; et
nous pensons que les polypes flottans doivent avoir aussi
six paquets de gemmes, ressemblant à six ovaires.
Comme les corps dont il s’agit se déplacent en flottant
dans le sein des eaux, on a pensé que les polypes
réunis dans chacun de ces corps flottans , agissaient ensemble
pour effectuer une marche commune, et qu’en
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