56 animaux
Lorsque ces animaux se déplacent ou se meuvent, ce
ne peut être par le résultat d’aucun acte de volonté, suite
d un jugement qui discerne , choisit et se détermine ;
mais c est toujours par des excitations sur leurs parties irritables
, et par des impressions reçues qui les forcent de
se diriger vers les lieux les plus favorables à l’entretien
de leur vitalité. Ainsi, la lumière , animant leurs mouve-
mensvitaux, leur est avantageuse; et l’on voit ceux qui
peuvent se déplacer, se diriger constamment vers les lieux
où ils en reçoivent les impressions.
Comme nous ne connaissons encore que fort peu les
polypes marins, il n’y a que quatre genres de polypes
nus, dont nous ayons connaissance; les actinies, d’après
ce qu’on a dit de leur organisation , devant être séparées
des polypes. Ces polypes nus nous paraissent former une
branche isolée, qui naît à la suite des vorticelles ; tandis
qu’une autre branche , naissant pareillement près des
vorticelles , commence et continue la nombreuse série
des polypes a polypier.
Voici les quatre genres qui constituent l’ordre des polypes
nus:
Hydre.
Corine.
Pédicellaire.
Zoanthe.
SANS YERTÈBRES. 5 7
H Y D R E . (H y d ra .)
Corps oblong, linéaire ou en cône renversé , se rétrécissant
inférieurement, se fixant spontanément par sa
base , gélatineux et transparent.
Bouche terminale , garnie d’un rang de tentacules cir-
rheuses.
Corpus oblongum , lineare S. obverse conicum 1 in-
fe rn e attenuatum , basi sponte se afjigens , gelatino-
sum et hyalinum.
Os terminale, tentaculis cirrhatis et uniseriatis
cinctum.
O B S E R V A T I O N S .
De tous les polypes, les hydres sont a-peu-près les mieux
connus , ceux qui ont été le plus observés, et qui nous ont
éclairés positivement sur la nature particulière des polypes
en général. Ce sont, en effet, des animaux très-singuliers et
très-curieux par leur manière d’être , par les facultés éminemment
régénératives de toutes les portions de leur corps ,
enfin , par leur mode de reproduction.
On les connaît vulgairement sous le nom de polypes à
bras ou de polypes d'eau douce.
La plupart des hydres, en effet, vivent dans l’eau douce, et
ce sont ces polypes singuliers que Tremblay a découverts, et
a si bien fait connaître. Leur découverte fit dans le temps
beaucoup de sensation , parce qu’elle procura la connaissance
des faits relatifs à la reproduction de ces animaux,