La deuxième section des gastéropodes hermaphrodites
comprend ceux où la verge sort par
un point du corps éloigné de l’oviductus. Ce qu ils
ont de plus bizarre , c’est que le canal déférent
reste toujours collé à l’oviductus , et qu’il ne communique
avec la verge que par un sillon creuse
à la surface extérieure du corps.
Ce sillon, est creusé au côté droit du col, dans
Vaplysia ; sous le rebord droit du manteau, dans
Vonchidium, etc.
Décrivons d’abord Vaplysia.
'L ’ovaire est une masse ovale qui occupe tout
le fond postérieur de l’ abdomen, et q u i , dans
l ’état ordinaire , est d’une couleur blanchâtre.,
L ’oviductus y prend son origine par plusieurs-vais-,
seaux qui viennent des différentes parties de la
masse , comme les vaisseaux propres d’une glande
secrétoire , et qui se réunissent en un seul : celu
i-c i , après avoir serpenté le long du côté droit
du testicule , devient subitement très-mince , ..se.
contourne autour de la sommité de cette glande,
et ferme un canal q u i , après avoir été collé
pendant quelque temps au canal d é fé ren t , finit
p a r y d éb ouch er, après avoir reçu une vésicule
ou boyau aveugle , qui est peut-être l ’analogue des
vésicules divisées du colimaçon.
Le testicule est d’un beau jaune , et ressemble
à un sphéroïde elliptique qui seroit entouré d’un
ruban en spiral; son milieu est assez compact,
et semble presque homogène,
w
Le ruban qui paroit l’entourer est lui-même
divisé en une bande principale , finement striée ,
et dont les stries sont probablement autant de vaisseaux
propres, et en deux lisières lisses, qui sont
des vaisseaux excréteurs. La lisière supérieure est
le canal déférent commun à tout le testicule, et
qui transmet la semence au-dehors.
Le cordon commun qui va à l’extérieur du corps
est d’abord divisé en deux canaux. Celui qui vient
du testicule est formé d’une membrane plus mince
et très-plissée ; l’autre , qui vient de l’oviductus,
a des parois plus épaisses. Une fente établit entre
ces deux canaux une libre communication dès le
premier tiers de la longueur; mai§ ils restent néan-.,
moins distingués par une cloison membraneuse
saillante. C est vers le deuxieme tiers, que s’ouvre
par un petit conduit particulier, la vessie ovale.
La partie du double canal, située plus loin que
l’orifice de cette vessie, forme une saillie visible
à l’extérieur, au côté droit du corps , et son orifice
se continue avec une ramure profonde qui
règne le long du côté droit du cou, et qui sillonne
le corps de la verge. Cette rainure sert-elle à conduire
la liqueur séminale d’une aplysie dans le
corps de l’autre ? C’est de cette question que dépend
l’explication de la manière dont ces animaux
se fécondent.
L onchidium est dans le même cas que Vaplysia
pour la séparation des organes. L ’oviductus après
« être collé au testicule, va se joindre au canal
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