seule cavité , séparée en deux loges, dans son commencement
, par une cloison perpendiculaire, et
dont les parois sont composées d’un tissu fibreux
très - solide, affermies et préservées contre une
trop forte dilatation, par des filets de même nature,
qui la traversent en tous sens, et se fixent
aux points opposés de ses parois.
Le corps caverneux n’est rempli, outre cela ,
depuis le commencement de ses racines jusqu’au
gland , que par un tissu inextricable de vaisseaux
sanguins, capable de prendre très-promptement
une grande extension en tous sens , par l’afflux du
sang qui peut y aborder, ou de se vider aussi
promptement de la plus grande partie de ee liquide
qui s’y trouve renfermée.
Le sang ne s’épanche point, pendant l’érection,
dans de véritables cellules , formant, comme on
le dit, des cavités intermédiaires entre les veines
et les artères. C’est un fait dont nous nous sommes
bien convaincus par la dissection de la verge de l’d-
lèphant. Le corps caverneux de cette énorme
verge est rempli, en très-grande partie, de rameaux
veineux, qui ont entr’eux de si larges et de
fréquentes; anastomoses, dont les parois se confondent
et s’ouvrent si souvent, pour ces nombreuses
communications , qu’il en résulte , dans
quelques endroits , une apparence celluleuse.
En comparant cette structure avec celles d’autres
verges successivement plus petites ; en passant, par
exemple , de l’éléphant au cheval, de celui-ci au
marsouin, au chameau, au boeuf, au bouc , etc.,
il nous a paru démontré qu’elle étoit la même dans
les mammifères , c’est-à-dire , composée essentiellement
d’un tissu extrêmement compliqué de ramifications
de vaisseaux sanguins , et particulièrement
de veines. Lorsque l’on fait une section longitudinale
du corps caverneux, on distingue facilement
les principaux rameaux de celles-ci, qui suivent
la longueur de la verge, rapprochées de sa
paroi dorsale.
Les deux racines du corps caverneux varient bien
un peu pour la longueur , dans les differens/Tzrwî--
mifères ; mais elles sont en général très - courtes,
et adhèrent généralement aux ischions aussi intimement
que dans Yhomme. Nous ne connois-
sons, à cet égard , que deux exceptions remarquables.
La première est commune à tous les di-
delphes. Ces branches , qui sont longues et d’un
diamètre peu considérable , y sont absolument
libres , et ne tiennent aux ischions que par le muscle
qui les enveloppe. La seconde de ces exceptions
concerne les cétacés, qui n’ont pour tout
bassin que deux os séparés l'un de l’autre , et
placés presque parallèlement l’un à l’autre , de
chaque côté de l’origine du corps caverneux. Ils
ne semblent exister , dans ces animaux , que pour
fournir un point d’attaclie aux organes de la génération,
et leur écartement l’un de l’autre varie
avec la grosseur des branches du corps caverneux
qui les séparent. Celles-ci commencent par deux
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