fosse, plus ou moins profonde, à leur surface inferieure
, creusée près de leur bord interne, et qui
sert au même usage que la première, c’est-à-
dire qu’elle renferme le bassinet ou le commencement
de l’uretère, et que c’est par elle que sortent
ou entrent les vaisseaux sanguins. Dans les phoques,
cette fosse est placée dans l’épaisseur du
bord interne. C’est une simple fente dans le dauphin
et le marsouin. Nous verrons bientôt que dans
les animaux dont les reins sont très-diVisés, ce
sinus n’est plus exclusivement le rendez-vous commun
des vaisseaux sanguins et excréteurs.
Les limites des deux substances sont généralement
bien tranchées ; cependant cela n’a pas lieu dans
Y éléphant; la substance de chaque rein , extrêmement
molle, contre l’ordinaire, présente des sti ies
blanchâtres qui vont, en divergeant, des mamelons
vers la circonférence, se perdent à peu de
distance de la surface , et forment le seul caractère
apparent propre à distinguer la substance corticale
de la médullaire.
Il paroît que ces deux substances n’ont pas toujours
la même épaisseur relative. La corticale , pat
exemple , n’avoit que le tiers du diamètre transversal
du rein, compris entre l’échancrure et le
point opposé de sa surface, dans te tigre , le
sarygue ; cette mesure êtoit réduite au quart dans
Yalouatte ; à un septième dans Yichneumon ; elle
est d’un demi dans le coati, les pkalangers , le
daman, etc. Elle a presque cette proportion dans
fes petits reins de Vours.
La substance médullaire ne se termine pas constamment
par des mamelons. Il est des animaux
chez lesquels la surface qui transsude l’urine, s’il
est permis de s’exprimer ainsi, au lieu de former
une ou plusieurs saillies semblables , est au contraire
unie et concave. Tels sont les chats , les
chiens y les pkalangers , les tatoux , etc. Celte
disposition ne change rien à la structure de cette
partie , qui est toujours plus pâle que le reste*
On ne trouve souvent qu’un seul mamelon, le tenrecx
le coati ; beaucoup de rongeurs , entr’autres
Y écureuil, le lièvre, 3e cochon-d’inde ; le daman.
Il y en a deux dans quelques rats; on en compte
un pour chaque petit rein dans la loutre x les
phoques, les cétacés, les ours. Il n’y en a que
trois dans Yéléphant. Il y en a quatre dans
Yéchidnè ; cinq dans le hérisson.
L existence des calices ou des entonnoirs est
subordonnée , jusqu’à un certain point, à celle des
mamelons et à leur nombre. Lorsqu’il n’y a qu’un
mamelon , ou qu’ils manquent entièrement , le
bassinet, se trouve confondu avec le seul calice qui
pourroit exister. Il embrasse tout le contour de
la surface qui transsude l’urine, et envoie dans
la substance du rein des prolongemens plus oui
moins nombreux, qui sont très-distincts jusqu’à la
corticale. Dans ce cas, le bassinet ne se voit pas
hors du rein ; il présente dans son milieu l’embouchure
de ruretère. C ’est ce qui se voit très-bien
dans les chats. Dans Yéckid/ié, on trouve de même