02 X X IX e Leçon. Gènèraiiom
le genre de vie de l’animal peut varier beaucoup,
que sa nourriture peut être animale ou végétale,
sans que ses organes reproducteurs éprouvent des
changeraens analogues. Les animaux à bourse nous
en fournissent une preuve frappante. Les uns ne
vivent que d insectes ou d’animaux encore plus
analogues a leur propre nature , les autres broutent
1 herbe $ d autres enfin ne semblent vivre que de
racines. Tous cependant ont les organes de la génération
semblables.
Les Vésicules séminales varient à l’infini dans
leur forme , et 1 on sent que cela peut être sans
que leur structure essentielle en soit changée pour
cela. Rarement leur caviLe est - elle simple ( les
lièvres) ; ordinairement on la trouve plus ou
moins anfractueuse, et quelquefois très-divisée
(les roussettes). Leurs parois sont généralement
minces et purement membraneuses ; on n’v observe
aucune libre musculaire , et lorsque la force
contractile, qu’il faut cependant leur accorder,
ne paroit plus suffisante (comme lorsqu’elles ont
un très-grand volume) pour expulser , avec assez
de force, la masse de liquide qu’elles renferment ,
elles ont alors un muscle extrinsèque qui sert à les
contracter : c’est ce que nous verrons dans Yélé-
phant.
Ces mêmes parois ont évidemment, dans plusieurs
cas , une nature glanduleuse , ce qui doit
faire penser que des vésicules séminales ne sont pas
da simples reservoirs de la semence, mais servent
encore
Sect. I. Art. I. Org. préparât. males. o7*
encore a faire subir à ce liquide des changemens
plus ou moins importans, soit par l’absorption d^une
partie de ses principes constituans, soit par l’addition
d’autres principes.
Les vésicules séminales des singes sont très-semblables
à celles de l’homme. On peut dire cependant
qu’elles sont en général plus ramifiées , et que
leur cavité est plus anfractueuse. La surface interne
de celle-ci présente constamment un réseau à
mailles très-fines, et quelques grosses lames, qui
divisent encore plus cette cavité qu’il ne le paroît
à l’extérieur. Comme dans l’homme, chaque canal
éjaculateur s’unit du côté interne et postérieur avec
le canal déférent de son côté, et ne forme plus avec
lui qu’un,canal commun, qui paroît plutôt appartenir
au premier, traverse la prostate, perce la
paroi supérieure de l’urètre, et s’ouvre à côté du
vérurnontanum.
Dans les malis proprement dits, les vésicales
séminales consistent en un gros boyau conique dont
le sommet est recourbé en-dedans. Leur cavité est
simple ; leurs parois sont minces, et présentent
intérieurement un réseau fin. Ces vésicules s’ouvrent
par un large orifice, commun au canal déférent
, sür le côté du vérurnontanum.
Celles du tarsier forment deux larges sacs, dont
les parois semblent un peu glanduleuses. Leurs rapports
avec l’urètre et les canaux déférens sont
les mêmes que dans les précédens.
Dans les roussettes elles forment chacune un
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