i84 X X IX e Leçon. Génération.
est vraiment prodigieux dans certaines espèces.
C est dans les branchies qu’éclosent les oeufs des
espèoes ovo-vivipares, comme notre moule d’étang
ou anodonte ( mytilus cmatirms, Lin. }
Lorsqu on en enlève les petites moules, et qu’on
les observe à la loupe , on les voit ouvrir et fermer
leurs valves avec beaucoup d’activité.
Je n ai pu trouver encore d’orifice qui m’ait paru
destiné à leur servir d’issue. Peut-être s’échappent-
elles en rompant le tissu des bords des branchies
entre leurs vaisseaux pulmonaires.
J ’ignore si les acéphales nuds ( biphores et asc
idie s ), ont des différences marquées dans leur
multiplication.
Je ne connois pas bien non plus les organes de
cette fonction dans les mollusques branchiopodes.
( tèrèbratules et lingules ).
E. L e s cirropodes, ou balanites et anatiferes 3
paroissent en avoir de tres-différens des acéphales,
et se rapprocher à l’égard dés organes' mâles,
comme à beaucoup d’autres, de l’ordre des crustacés.
On trouve, de chaque côté de leur canal
intestinal, un tube blanc et serpentant, qui paroît
être le testicule, et qui aboutit vers la base du
tube qui tient lieu de rectum. Néanmoins ces animaux
sont hermaphrodites, et leurs ovaires sont
deux masses placées entre le tronc et le manteau,
et qui n’y sont liés que par des vaisseaux et de
la cellulosité.
A R T I C L E I I .
Des organes de la génération dans les vers.
L es vers présentent les mêmes trois combinaisons
que les mollusques ; il y en a qui ont les
sexes séparés ; d ’autres qui les ont réunis , et
peuvent se féconder isolément; d’autres enfin qui
ont besoin d’un accouplement réciproque.
La sangsue ést dans ce dernier cas. Elle a une
verge très-considérable,, composée d’un tube musculeux
épais et long, creux en-dedans, qui peut
se retourner en-dehors comme la verge des limaces
, et Se prolonge encore en arrière en un
tube mince et purement membraneux ; deux tes-
ticules, composés chacun des replis nombreux
d’un seul« canal mou et blanchâtre , à parois glanduleuses
, et d’un conduit déférent, court, droit et
musculeux. Ces deux conduits m’ont paru aboutir
à la base de la portion musculeuse de la verge,
et il est probable que le sperme coule par les
sillons de la surface de celle-ci , lorsqu’elle est
déroulée. Tout près de là est une bourse qui
s’ouvre aussi au-dehors, et qui sert, à„ ce que je
crois, à recevoir la verge de l’autre individu. Les
orifices de ces deux parties sont voisins l’un de
l’autre, et assez près de l’extrémité antérieure du
corps.
Le lombric , ou ver de terre, montre aussi