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et le testicule. On distingue partout le canal déférent
, qui est d’abord assez gros, et se renfle
en un réservoir excessivement plissé , qui doit
pouvoir contenir une très - grande quantité de
sperme ; le canal en ressortant est très mince ,
reste fort long sous cette nouvelle forme, et après
s’être engagé dans les chairs , vers l’issue de
l’oviductus, il en ressort pour se terminer dans le
fond du sac de la verge , qui est organisée comme
dans la limace.
Dans le colimaçon y l’ovaire et le testicule sont
disposés comme dans la limace• La vessie a son
col bien plus long , collé à la partie large »de
l’oviductus, jusqu’à l’endroit où il s’engage sur le
testicule. Le bas de son col est élargi, et reçoit
l’orifice de l’oviductus. Il reçoit de plus ceux de
deux parties qui manquent dans la limace y deux
boyaux divisés et subdivisés chacun en quinze ou
vingt petits cæcums grêles. Ils contiennent une
liqueur blanche comme du lait. On pourroit croire
que c’est de la semence , et les regarder comme,
des vésicules séminales ; mais ils n’ont point de
connexion immédiate avec le canal deferent. Celui
ci aboutit* dans le côté de la verge, près de
son entrée dans la cavité commune. La verge n’est
donc pas percée à son fond comme dans la limace
; elle est aussi beaucoup plus longue ; mais
il est probable qu’elle ne se déroule pas toute
entière , et peut-être ne le fait-ellé que jusqu’à
l’endroit
l’endroit où le canal déférent y pénètre. Cet endroit
deviendroit alors sa pointe extérieure.
Le colimaçon a encore une partie bien remarquable
qui manque à la limace. C’est le sac du
dard. Il est obîong, à parois musculeuses très-
epaisses : au fond est un mamelon, d’où part
une sorte de lame d’epee -très-pointue® à quatre
aretes tranchantes , au lieu de deux ou de trois
qu’ont nos épées ordinaires. La substance de cette
partie singulière est calcaire. Elle se renouvelle
quand elle a été perdue.
Les colimaçons s’en servent, quand ils veulent s’accoupler
, pour s’en piquer indifféremment quelque
endroit de la peau : ils redoutent réciproquement
cet instant ; car, sitôt que l’un d’eux voit paroître le
dard de son camarade , il se renfonce subitement
dans sa coquille. Il est impossible de deviner le but
d’une telle cérémonie. Ce n’est qu’après qu’ils ont
fait sortir tous deux leurs dards, que leur accouplement
commence. Il ressemble à celui des limaces.
Les diverses espèces de colimaçons varient pour
la longueur, de la portion de verge qui sort dans
l’accouplement, et pour le nombre des cæcums
de leurs vésicules.
La parmacelle a les mêmes organes que le
colimaçon. Seulement ses vésicules sont ovales et
indivises , et donnent directement dans la cavité
commune. La bourse du dard est plus rapprochée
du prépuce de la verge, et le canal déférent
s ouvre dans le fond de celle-ci.
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