Les moins considérables viennent du grand sympa*
thique.
Dans le silure électrique, l’organe électrique,
que mon célèbre ami M. Geoffroy a fait con-*
noître le premier, est encore d’une structure un
peu différente. Cet organe , situé immédiatement
sous la peau, enveloppe la plus grande partie du
corps; il commence au-dessus de la tele , et part
delà et de l ’opercule des branchies, pour se prolonger
en dessus et sur les côtés du corps jusqu’à
très-peu de distance de l ’extrémité de la queue , et
forme unç couche épaisse dans le commencement
de quatre à cinq millimètres, mais qui va en s amincissant
à mesure qu’elle se porte en arrière. Cette
couche est composée de filamens qui se croisent
en différens sens , et interceptent des mailles très-
fines. Le tout est séparé des muscles du corps par
une aponévrose qui recouvre ceux-ci immédiate-
’ ment, et qui est recouverte elle-même par une
couche épaisse! de graisse, contribuant avec cette
aponévrose a isoler l’organe électrique. Cet organe
reçoit ses nerfs et ses vaisseaux de ceux
qui suivent, dans les autres poissons, les lignes
latérales du corps. Les premiers viennent, comme
3’on sait, de la huitième paire. Ils sont beaucoup
plus petits à proportion que dans la torpille.
VI. De la vessie natatoire des poissons.
En parlant de la natation dans notre premier
volume ( p. ôo£ ) , nous avons indiqué comment
les poissons pouvoient se rendre à volonté plus
lourds ou plus légers, au moyen de leur vessie
natatoire, et s’élever ainsi plus facilement ou
s’enfoncer dans les eaux. Il nous reste à décrire
cet organe avec quelques détails , et à le considérer
non plus simplement comme servant aux
mouvemens, mais comme l’instrument d’une sécrétion
remarquable, celle de l’air qu’il renferme.
Cet air n’est pas. toujours le même , à en juger
par le petit nombre d’expériences- que l’on a faites
sur quelques poissons , pour reconnoître sa nature,
et qui mériteroient bien d’être multipliées.
M. Fourcgoy a trouvé, dans la carpe, un
mélange d’azote et d’un peu d’acide carbonique;
M. de Lacépède a reconnu que celui de la tanche
étoit de l’hydrogène,, et M. Brodbelt a découvert,
tantôt dq l’acide carbonique , tantôt de l’oxigène,
dans la vessie natatoire de l’espadon ( xiphias-
gladius ). Au reste , ces différences , suivant les
espèces , dans la sécrétion d’un organe dont la
structure varie elle-même dans les différentes espèces
, ne paroissent pas étonnantes ; il est plus
difficile de comprendre comment elles ont lieu ,
d’après les expériences de M. Brodb elt, dans le
même individu.
La vessie natatoire n’existe pas dans tous les
poissons : elle manque dans les chondroptéry-
giens , dans le poisson-lune ( tetraodon mula. L. ),
les baudroies^ parmi les branchiosièges , dans
béquille? (ammodyies tobianus), le pant? (stro