hérissée de papillès. Cette verge n’ést composée que
d’un corps caverneux", formé, comme a l’ordinaire,
d’un tissu de vaisseaux sanguins, plus fin et plus
serré dans les lobes qui répondent au gland, et
contenu dans une gaine fibreuse. Sa peau est une
continuation de celle qui tapisse l’interieur du cloaque.
Elle lui est fortement adhérente dans toute là
partie où elle recouvre immédiatement le corps
caverneux, et n’y tient que fôiblement dans celle
qui recouvre le muscle réfracteur. Ce dernier est
un ruban épais, dont les fibres nous ont paru tenir
au constricteur commun du rectum et du cloaque.
Il s’étend le long de la face inférieure de la
verge jusque vers son extrémité où il se fixe,
et sert évidemment à la rètirer daiis sa poche,
lorsque l’érection, jointe à la compression du cons-'
tricteur du cloaque , l’en a fait sortir.
On prévoit, par ce qui a été dit précédemment
sur le chemin que prend la semence, que cette
verge n’est pas percée ; aussi n’avons-nous pu y
découvrir aucun canal. Sa section transversale présente
au milieu de son bord inférieur les orifices
béans des artères dorsales, mais rien qui indique
un canal de la semence. Maigre-1 inspection la plus
attentive des quatre mamelons et de leurs intervalles,
et quoique nous'les eussions coupes transversalement
à leur base , :il nous a'éte egalement impossible
d’y découvrir aucun orifice;
Il paroît que la verge de l’orniihorinque ne diffère
de celle de Vèchidné que par le nombre des
Sect. II. Art. I. Or g. mâles de ¥ accoupl. 107
mamelons qui terminent le gland, dont il n’y a que
deux dans le premier.
L ’un et l’autre nous offrent un premier exemple
d’une verge non percée , à l’extérieur de laquelle il
n’y a pas même un sillon pour diriger la semence.
Nous verrons bientôt qu’elle est, à cet égard, moins
complettement organisée que celle de plusieurs
oiseaux , dans laquelle *ee sillon existe , et qu’elle
se rapproche davantage des verges que nous décrirons
dans les ophidiens et dans plusieurs sauriens.
Cependant on ne pourroit dire que ces animaux
ressemblent à ces derniers par les organes de la
génération ; car leurs canaüx déférens ne se terminent
pas au cloaque, mais dans un canal de
l’urètre comme dans les mammifères, que traverse
là semence avant de parvenir dans ce dernier
: ils ont d’ailleurs deux glandes de Cowper}
qui sont également propres à la première classe du
règne animal.
III. De la verge des oiseaux.
L a plupart des oiseaux n’ont qu’une papille vas-
culeuse, située à la paroi inférieure de leur cloaque
, et qui est souvent à peine sensible hors du
temps de l’érection. Ils ne peuvent se produire
d’autre irritation dans le coït, que celle qui doit
résulter de l’abouchement de leur cloaque et de
l’attouchement de cette papille.
Mais quelques-uns ont une verge non percée ,
d’un volume assez considérable , dont l’existence