X X IX e L eçon. Génération.
ne paroît pas toujours dépendre de la gran'deur
de l’animal. ( Les grands oiseaux de proie n’ont
tout au plus que la papille qui vient d’être indiquée,
tandis que les canards , qui sont beaucoup
plus petits, sont pourvus d’une verge très grande).
Cette existence paroît encore moins en rapport avec
les ordres dans lesquels on divise cette classe j car le
même ordre , celui des gallinacés , par exemple ,
comprend des oiseaux qui ont une véritable verge,
le hocho, l’outarde, et beaucoup d’autres qui n’en
ont pas. Il en est de même de ceux des échassiers
et des oiseaux nageurs.
Sa structure est loin d’être la même dans tous les
oiseaux qui en sont pourvus, et, à cet égard, elle
présente deux modèles extrêmement différens.
Nous décrirons la verge de Yautruche comme
type de l’un, et celle du canard, comme exemple
de l ’autre.
La première est d’une grandeur proportionnée à
celle de cet oiseau. Sa forme est conique, son dos
est creusé d’un sillon étroit et profond qui règne
depuis sa base jusqu’à sa pointe. Les déférens
s’ouvrent dans le cloaque vis - à - vis de sa base
de manière que la semence tombe directement
dans ce sillon. Cette verge est formée : i°.. De deux
corps solides, coniques , entièrement composés de
substance fibreuse, appuyés par leur base en dedans
du sphincter du cloaque, sur sa paroi inférieure
, adossés l’un à l’autre , sans se confondre ,
dont le droit est plus petit que le gauche, et ne
s’avance pas aussi loin dans la verge ; sans doute,
pour donner à cet organe , qui n’est pas susceptible
de se ramollir comme celui.des mammifères , plus
de flexibilité de son côté , afin que l’animal puisse
le replier facilement dans son cloaque : 2 . 13 un
corps jibro-vàsCuleux, qui forme une saillie considérable
le long de sa face inférieure, et en compose
, en totalité, l’extrémité : 5°. D’une portion
composée de cellules, dans lesquelles le sang
s’épanche, et qui se voient sous la peau qui tapisse
les parois du sillon. Cette dernier6 semble etre
l’analogue de la partie vasculeuse de l’urètre , tandis
que la seconde paroît remplacer avec les corps
fibreux le corps caverneux et le gland de la verge
des mammifères.
Cet orgahe sP recourbe la pointe en bas , et se
replie dans une poche membraneuse situee au-dessus
de celle où s’arrête l’urine, de manière que
l’orifice de cette dernière, qui s’ouvre à la base de
la verge, dans son sillon, est alors entièrement fermé.
Il faut donc que l’autruche sorte sa verge pour
uriner ou pour rendre ses excrémens, comme pour
le moment du coït. 11 paroît qu’elle y parvient par
la simple contraction de son sphincter, qui forme
autour du cloaque un cercle musculeux extrêmement
épais, et embrasse la poche dans laquelle la
verge se retire. Deux paires de muscles servent
alors à l’y faire rentrer.
1°. L ’une descend de dessous le sacrum où elle
ai fixe, s’introduit en dedans du sphincter , con