A R T I C L E I I . •
Des organes de Vaccouplement dans les femelles
des animaux vertébrés.
I l paroît peu juste, au premier abord, de dire
que les organes de l’aceoupiemént existent moins
généralement dans les femelles que dans les mâles.
Cela est vrai cependant : c’est que , dans le petit
nombre de poissons qui s’accouplent, dans les
chèloniens , les sauriens et les ophidiens , parmi
les reptiles , dans tous lès oiseaux y dans V or ni ~
thorinque et Vèchidnè , le cloaque tient lieu de
ces organes. Il s’abouche avec celui du mâle, reçoit
la verge ou les verges de c elui-ci, lorsqu’il
en a une ou deux, et sa liqueur séminale. Un
très-petit nombre de femelles , parmi les espèces
dont les males ont une verge, paroissent être
pourvues d un clitoris, le seul organe particulier
à l’accouplement qu’elles présentent dans ces trois
classes.
A. Dans la femme•
L ’organe principal de Faccouplement est sans
doute le vagin, canal destiné spécialement à recevoir
la verge de l’homme, et à livrer passage
a 1 enfant, lors de 1 accouchement. Il est contenu
dans le bassin entre la vessie et le rectum , et
descend , du col de la matrice qu’il embrasse,
Sect. II. A r t . II. Or g. femelles de l’ac. i2t
jusqu’à la vulve , .où il se termine. Celle-ci
forme l’entrée ; elle présente au-dehors une faite
longitudinale étendue entre l’arcade des os pubis,
et deux ou trois centimètres en-deça de l’inus.
Deux replis de la peau , plus ou moins épais par
la graisse qu’ils contiennent , couverts de poils
extérieurement, tapissés sur leur face interne
d’une membrane muqueuse , rouge, humectée ,
bordent cette fente de chaque côté , et se prêtent
à son extension à l’époque de l’accouchement. Ce
sont les grandes lèvres, dont la commissure inférieure
porte le nom de fourchette. La friême
fente est surmontée d’un coussin de graisse, placé
sur la symphise des os pubis, dont la peau est
de meme couverte de poils, et qui a évidemment
pour usage d éviter que les deux sexes ne se
froissent en s’approchant. Au-dessous de la commissure
supérieure des grandes lèvres se voit le
clitoris , petit corps de ligure conique, suspendu
à la symphise par un ligament, et qui naît, comme
le corps caverneux de la verge, de deux branches
fixées aux ischions , près de leurs tubérosités.
Deux muscles, semblables aux ischio-caverneux ,
remontent de même de ces tubérosités sur ces
racines. Cet organe a d’ailleurs une structure très-
analogue à celle du corps caverneux de la verge.
Ses parois sont de nature fibreuse, et sa cavité,
séparée en deux par une cloison verticale, renferme
un tissu de vaisseaux qui se gonflent de
sang, comme la verge de l ’homme, et en pro