cipaux; savoir , ceux qui forment le corps ou la
partie intérieure de l’organe , et ceux qui l’enveloppent.
Ges derniers sont tous plus ou moins
longitudinaux, c’est-à-dire qu’ils partent du pourtour
de la base , et se prolongent plus ou moins
directement jusque vers la pointe ; les autres sont
tous transversaux, et coupent l’axe dans diverses
directions.
Les muscles longitudinaux doivent se diviser en
antérieurs, en postérieurs et en latéraux. Les premiers
ont leur attache fixe à la face antérieure
de l ’os frontal , au-dessus des cartilages et des os
propres du nez, par une grande ligne demi-circu’
laire qui descend de chaque côté jusqu’au devant
des orbites ; ils forment une multitude innombrable
de faisceaux qui descendent tous parallèlement les
uns aux autres, et qui se rétrécissent alternative*
ment par des intersections tendineuses, distantes de
quelques centimètres seulement. Les seconds naissent
de la face postérieure et du bord inférieur des
os intermaxillaires ; ils forment deux couchés divisées
l’une et l’autre en une multitude de petits
faisceaux dont la direction est oblique; la couche
externe dirige ces faisceaux du haut en bas, et
du dedans en dehors : la couche interne les dirige
en sens contraire , c’est-à-dire du dehors en dedans
, et les faisceaux des deux côtés forment,
par leur rencontre, une ligne moyenne qui règne
tout le long du milieu du dessous de la trompe.
Les muscles latéraux, enfin, forment deux paires,
dont l’une est, en quelque sorte , une continuation
de l’orbiculaire des lèvres , ou , si l’on veut, c’est
l’analogue du muscle nasal de la lèvre supérieure ;
elle vient de la commissure des lèvres , et descend
entre les muscles antérieurs et les postérieurs jusque
vers le milieu de la trompe : elle se divise en beaucoup
de languettes qui s’insèrent obliquement entre
les faisceaux latéraux des muscles inférieurs. Le
deuxième muscle latéral est l’analogue du releveur
de la lèvre supérieure ; il a son attache au bord
antérieur de l’orbite , et va , en s’élargissant, s’épanouir
sur la racine du précédent.
Blair a considéré le muscle zygomatique comme
une continuation du premier de ces muscles latéraux;
et parce que le sterno-mastoïdien s’attache aussi à
l’arcade zygomatique, faute d’apophyse mastoïde, il
a pensé que ces trois muscles n’en faisoient qu’un
seul, et a prétendu en conséquence que les muscles
abaisseurs de la trompe venoient du sternum. Le
même auteur fait venir les releveurs de l’occiput
par dessus le sommet du crâne, erreur plus difficile
à expliquer que la première, mais non moins
réelle, ainsi que l’a très-bien observé Camper.
Nous n’avons pas besoin d’expliquer longuement
l’effet de ces différons muscles longitudinaux : il
est clair qu’en agissant tous ensemble, ils doivent
raccourcir la totalité de la trompe , et que, lorsque
ceux d’un côté seulement agissent, ils doivent la
fléchir de ce côté-là ; mais on voit encore que leur
division et les intersections tendineuses des anté*