quelques résultats physiologiques d’un plus grand
nombre d’observations faites sur le même objet.
Pour découvrir le corps d'hygmore dans le»
mammifères, il faut couper en long le testicule,
de manière que la section réponde à l’endroit qui
l’unit à l’épididyme. Ce corps se présente ordinai—
rement, dans ce cas, sous la forme d’un ruban
blanc, plus ou moins large, plus ou moins épais,
qui part de l’albuginée vis-à-vis delà tête de l’épididyme,
ou immédiatement au-dessous, et traverse
le milieu du testicule ,dans sa longueur, en formant
une courbe dont la concavité regarde l’épididyme.
11 n’atteint pas l’autre extrémité du testicule, mais
se termine brusquement dans son tiers postérieur ,
ou même plutôt, sans avoir diminué de largeur
auparavant. L ’albuginée se replie évidemment
dans plusieurs (dans le sanglier, entr’autres ),
pour former ce corps : il en part un grand nombre
de filamens ou de lames qui paroissent quelquefois
simplement celluleux , et sont d’autres fois forts,
résisfans et évidemment fibreux. Ces filamens ou
ces lames pénètrent en différens sens la substance
du testicule, et vont s’attacher d’autre part à toute
la circonférence de ses parois.
Les principales artères du testicule paroissent ramper
le long dece corps, et c’est de ses différens points
qu’elles envoient dans la substance de ce dernier
leurs plus fines ramifications ; sacoupedpngitudinale
fait voir, dans les grands animaux, quelques orifices
de conduits : ils sont plus nombreux ( dans 1©
même espace s’entend ) dans sa coüpe transversale ;
les plus gros paroissent au centre , et les plus fins à
la circonférence. Ce corps s’amincit beaucoup1 quelquefois
, en s’approchant de l’épididyme ,- et en se
déviant du plan qu’il avoit parcouru , il ne semble
plus avoir qu’un faisceau de quelques cordons ou
conduits parallèles. Les conduits séminifères ou
leurs faisceaux convergent évidemment vers tous ses
points. Telle est sa structure apparente et ga disposition
la plus générale. Il paroît d’autant plus fort
et plus épais, ainsi que les lames ou les filamens
ligamenteux qui en partent, que le testicule est plus
volumineux. Dans plusieurs, sa disposition n’est
pas comme nous venons de le dire, mais elle est
semblable à celle qu’il a dans Vhomme : le kan-
guroo-gèant en est un exemple. Plusieurs petits
quadrupèdes ( les rats ), n’ont rien de semblable
dans le milieu du testicule , et on n’y voit pas bien
distinctement, le long de l’albuginée, une proéminence
, qui indiqueroit sa présence à cet endroit.
On peut, à ce qu’il nous semble , conclure de ces
faits , que le corps d’hygmore sert à plusieurs
usages : c’est une sorte de ligament qui affermit et
soutient la masse délicate du testicule, en donnant
attache aux lamés ou filamens qui la traversent : il
reunit les principaux vaisseaux séminifères et les
protège jusqu’à l’épididyme.-En donnant un appui
aux principales artères, ne préserveroit-il pas du
froissement les plus délicats des conduits sémini