( p. a53 ), les uretères sont simplement diîatés,
près de leur terminaison, en une vésicule ovale.
On trouve peut-être encore plus de variétés à
cet égard dans la classe des poissons. Les raies et
les squales manquent, de vessie. Les ureteres s y
terminent au cloaque comme dans les oiseaux}
mais cet organe existe dans la baudroye ( lophius
piscatorius ) ; le luiiip ( cyclopierus-lumpus ) ;
le poisson-lune ( tétrciodon mola ), et autres poissons
cartilagineux. Dans la plupart des poissons
osseux les deux uretères se dilatent à quelque
distance de leur terminaison , et se confondent
en un berge canal qui tient lieu de vessie.
La proportion de la vessie n’est pas la meme
dans tous les animaux. On a dit que , parmi les
mammifères, elle étoit généralement beaucoup
plus vaste dans les herbivores que dans les carnivores
} mais cela ne nous paroît pas absolument
exact. Si son volume est en effet beaucoup plus
petit dans les carnivores, c’est en partie parce
qu’étant beaucoup plus musculeuse, ses parois se
sont plus fortement contractées à l’instant de la mort.
Elle paroît également petite dans ceux des herbivores
qui l’ont très-musculeuse. Sa structure varie
à cet égard , dans la classe des mammifères , d’une
manière frappante. Les carnassiers ont généralement
d’épaisses colonnes musculeuses dans les
parois de leur vessie. Ces colonnes ou ces faisceaux
sont dirigés en travers, ou selon la longueur
de cet organe , depuis son fond jusqu à son
col. Les carnassiers ne sont pas les seuls à la
vérité chez lesquels cette structure existe : on la
trouve dans le ch e va l, parmi les herbivores s
tandis que dans les autres genres de cette division,
et dans les omnivores , tels que les singes , les
makis, le cochon , la membrane musculeuse n’est
pas à proportion plus épaisse que chez Yhomme.
L ’insertion des uretères est toujours placée à
quelque distance du col, comme dans ce dernier ,
à l’exception de Véchidné et de l’orniihorinque,
chez lesquels cette insertion a lieu au-delà d’un
bourrelet qui semble séparer la vessie de l’urètre ,
de sorte que les uretères semblent plutôt s’ouvrir
dans ce dernier canal que dans la vessie. C’est
une ressemblance avec ce qui a lieu dans les chè-
lortiens.
Les femelles n’ord de l’urètre que ce qui répond
à la portion musculeuse de ce canal dans
les mâles. Sa longueur varie beaucoup ; mais en
général elle nous a paru eh rapport avec la portion
correspondante dans l’autre sexe. Ainsi l’urètre
est fort long dans les femelles de carnassiers ,
et en particulier dans les chats. Une couche plus
ou moins épaisse de fibres musculaires transversales
Ê qui doivent en resserrer les parois avec
force , pour en expulser Furine, l’entoure dans
toute son étendue.
La vessie est extrêmement vaste dans les chè-
Ifnietis, et à parois très-minces et peu muscu-
fceusès. Son fond est divisé en deux cornes, plu»