de la coquille , et aboutissant au pourtour de l’anus.
Ce sont eux qui font la partie mangeable des oursins.
Dans les holothuries , on voit près de la bouche
un bouquet de boyaux grêles très-nombreux, ramL
hes, qui se développent énormément dans certaines
saisons, en se remplissant d’une matière
rougeâtre et pulvérulente qui se rassemble quelquefois
en globules. Je crois que ce sont les ovaires
de ces animaux ; mais on observe aussi, vers leur
anus , des filamens blanchâtres, nombreux , seim
blables à des vers, et formés chacun d’un fil
mince assez élastique, contourné en spirale, et se
laissant dérouler. Ces organes auroienl-ils quelque
rapport avec le sexe mâle ?
On sait assez comment les zoophytes proprement
dits , multiplient, par bourgeons et par boutures ,
meme artificielles. Les observations de Trembley
sur les Polypes , et de Dicçuemare, sur l’Actinie]
sont trop connues pour que nous les rappelions.
Cette manière de multiplier exclut d’ailleurs toute
organisation anatomique particulière.
L 's observations à’E llis paraissent cependant
prouver , au moins pour les Polypes des coraux ,
qu’il se manifeste , dans certaines saisons , de petites
grappes d’oeufs, et qu’alors la génération se
fait dans un organe propre ; mais nous n’avons
yien d’anatomique à communiquer â cet égard.
TRENTIÈME ET DERNIÈRE LEÇON. t
Des sécrétions eoccrémentitlelles ? ou des
excrétions.
T,
ordre naturel de notre ouvrage auroit dû
amener , à la suite des organes de la génération ,
ceux qui appartiennent à l ’em b rion , au foetus et
a l ’animal nouveau né , et qui distinguent chacun
de ces états de celui de l’adulte j mais diverses circonstances
nous ayant déterminés à ré se rv e r ce
travail pour un autre moment, nous allons terminer
nos recherchés p a r la description des organes
qui servent à extraire de la substance du
corps quelque matière destinée à en sortir , soit
que son séjour puisse être nuisible , soit que cette
extraction ait simplement pour objet de remplir
au-dehors quelque but utile à la conservation ou
aux agrémens de l ’animal.
L ’histoire des excrétions se rattachant naturellement
a celle des secrétions en général, dont elles
ne sont qu’une espèce , il ne sera pas hors de
propos de commencer par quelques réflexions sur
ces dernières. Nous completterons ainsi notre histoire
des fonctions, dont la sécrétion , prise dans le
sens le plus étendu, est la plus universelle.