placées au-dessus l’une de l’autre , sont réunies
par les côtés et par une cloison verticale qui sépare
leur intervalle en deux culs-de-sac. Le sillon de la
verge se continue jusqu’à l’extrémité de la pointe
supérieure.
V. Des organes de préhension.
Un petit nombre d’animaux vertébrés ont, outre
les membres ordinaires , des organes accessoires ,
qui leur servent particulièrement à se cramponner
sur leurs femelles. Tels sont l’ergot de Vornitho-
ringue et de Yéchidné, celui de plusieurs gallinacés
, le renflement spongieux qui se voit au pouce
des grenouilles enfin , les espèces de membres
particuliers aux raies et aux squales , et qui sont
situés de chaque côté de leur cloaque.
L ’ergot de l’ornithorinque et de Vêchidné est
composé de deux osselets ou de deux phalanges ,
dont l’une très-courte , applatie , s’articule sur
une facette de l’astragale , située du côté interne
et inférieur de cet os, et l’autre onguéale , plus
longue, de figure conique , sert de moule à la corne
qui forme l’ergot. Cette corne est pointue, assez
longue , fixée du côté interne de l’articulation du
pied , ayant sa pointe dirigée en-dedans.
Dans les gallinacés , qui ont un ergot analogue ,
tels que les espèces du genre phasianus de L in -
nceus (le coq , les fa isa n s ) , le p a o n , on ne
trouve qu’un os conique sur lequel se moule la
corne de l’ergot , et qui se soude sur le tiers in~
férieur de l’os du tarse du côté interne ', de
manière que sa pointe est dirigée de ce côte , et
un peu en arrière. L ’os et la corne qu’il soutient
sont d’autant plus grands que l’animal est plus âgé.
Cet ergot ne sert pas seulement à ces animaux
pour se cramponner sur leurs femelles, tout le
monde connoît la manière dont ils l’emploient
comme arme offensive.
Les peloltes des pouces dans les espèces de
batraciens , dont les mâles embrassent leurs fe-
inëlles, non à la vérité pour un vrai accouplement
, mais pour aider celles-ci à se débarrasser
de leurs oeufs et les féconder dès qu’ils sont hors
du corps, ces pelottes , dis - je , sont composées
de papilles dures, quelquefois noires ou brunes,
qui recouvrent non-seulement le pouce , mais s’étendent
encore dans la paume de la main. Le
mâle en serrant sa femelle les enfonce dans sa
peaü , et s’y cramponne par ce moyen d’une manière
très-ferme. Elles disparoissent après le temps
des amours , et ne reviennent qu’à cette époque.
Nous décrirons dans cet article les membres
accessoires des raies et des squales, quoiqu’il ne
soit pas décidé , à notre avis , que ce soient-de
véritables organes de préhension. Ces membres,
qui sont propres aux mâles , se trouvent placés
de chaque côté de la queue , en arrière du bassin.
Ils égalent, dans la raie-ronce , les deux tiers
de la longueur de la queue , tiennent au bassin
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