plus beaux résultats de l’anatomie et de la physiologie
comparées. ‘
À. Dans la femme.
Les ovaires sont placés de chaque côté , et à
quelque distance de la matrice , dans le bord superieur
de son ligament large. Ce prolongement
du péritoine les recouvre dans toute leur étendue ,
excepté du côté inférieur, où ses lames s’écartent
pour laisser aux vaisseaux qui s’y rendent ou qui
en viennent, un passage libre. Ils tiennent encore
à ce viscère par un ligament cylindrique épais ,
et de* nature celluleuse , qui part de chaque côté
de la matrice , en suivant le même bord du ligament
large dans lequel il est contenu, et se
joint a l ’extrémité interne de chaque ovaire. Ils
ont une seconde enveloppe qui leur est propre,
et peut être comparée à l’albuginée des testicules,
quoiqu’elle paroisse plus délicate. Leur volume
est toujours beaucoup plus petit que celui de ces
derniers , et varie avec l’âge. Il est petit dans les
en fans ; il grossit beaucoup à l’âge de puberté,
et diminue de nouveau chez les personnes âgées.
Leur forme est celle d’un ovale , ou plutôt d’un
demi-ovale, dont le bord droit regarde; en bas,
et la partie convexe est supérieure. Ils ont la surface
fréquemment inégale, ce qui est dû à des
espèces de cicatrices qui sont plus ou moins nombreuses
, suivant les individus , et à des corps ronds
que nous décrirons tout à l’heure , et qui la rendent
S ect. I. A r t , II. Org. préparât, femelles.
bosselée. Les premières ne se trouvent que fchez
les femmes adultes. On en a conclu qu’elles étoient
les traces du passage des germes, sortis hors de
l’ovaire dans le moment de la conception; nous
sommes portés à le croire , quoiqu’on objecte à
cette opinion que ces cicatrices se trouvent également
chez les femmes qui n’ont pas conçu. Noufc
en avons vu plusieurs, à la vérité, sur les ovaires
d’une personne de vingt-sept ans ,* dans laquelle la
membrane de l’hymen subsistoit encore dans toute
son intégrité ! mais ne peut-on pas répondre que
chez : les femmes , les plaisirs solitaires peuvent
produire quelquefois le même effet que le coït, la
sortie des germes hors de l’ovaire? La même cause
détermine, chez l’homme, l’expulsion de la semence..
Bien entendu que , dans ce cas, ces
germes se perdent pouf n’avoir pas été fécondés.
Pour que l’objection fût valable , il faudroit donc
citer des observations analogues chez les animaux.
Nous n’en connoissons aucune ; toutes les fois au
contraire que nous avons eu l’occasion de disséquer
des femelles vierges, de mammifères, leurs
ovaires ne nous ont fait voir aucune cicatrice.
L ’intérieur des ovaires renferme des vésicules
dont le nombre , la disposition et la grandeur
varient beaucoup. Quelques anatomistes prétendent
en avoir compté jusqu’à cinquante. H a lle r n’en
a jamais vu plus de quinze. Elles ne sont toutes
de meme grandeur dans aucun individu; les plus
grosses §ont ordinairement placées plus près de la