M. Fischer, dans le coffre « quatre cornes ( ostr :
4 dricçrnis ) , elc., etc. On voit, par ces exemples ,
qu’il nous seroit facile de multiplier, que la forme
delà vessie natatoire varie, comme nous l’avons
dit d’abord, même dans les espèces d’un seul
genre.
Ordinairement sa cavité , ou si la vessie est
double , celle de chacune de ses deux portions, est
simple et sans anfractuosité. Cependant on la
trouve plus ou moins compliquée dans quelques
poissons. Dans plusieurs silures, des cloisons trans.
versales la divisent en cellules ; ces cloisons sont
incomplètes sur les côtés. Broussonnet 1 a trouvée
de même très-celluleuse dans plusieurs diodons;
ce qui a donné occasion aux auteurs qui ont pensé
depuis, que la vessie natatoire éloit un organe de
respiration , de comparer cette sorte de vessie aux
poumons celluleux des grenouilles : mais pour
peu qu’on observe la nature sans prévention , il
est impossible de ne pas trouver cette comparaison
au moins tres-inexacte.
Ses parois sont presque constamment membraneuses.
Nous ne connoissons qu’un poisson , la
loche ( cobitis fossilis ) , où on les ait trouvées
osseuses, encore étoient-elles tapissées intérieurement
par la membrane ordinaire ; mais leur consistance
et leur épaisseur varient beaucoup. Dans
Ja plupart des cas, elles sont*fermes et médiocrement
épaisses ; quelquefois ( dans les coffres ) leur
consistance est telle qu’elles ne s’affaissent pas,
Art. III. Excrétions particulières. 277
quoique vides d’air ; elles résistent meme, jusqu à
un certain point, à la compression, lorsque, comme
dans les silures, elles sont soutenues par des cloisons
tout aussi fortes. Dans des cas opposés , elles
sont minces et plus ou moins délicates, (dans le
quatre-oeils,1e brochet et même les cyprins, etc. ).
Ces parois sont formées de deux membranes
propres, et d’une accessoire qui leur vient du péritoine.
La membrane péritonéale ne recouvre pas
toujours la vessie dans toute son etenduej souvent
elle laisse à nu sa face supérieure , qui est alors
collée contre les vertèbres. La membrane qui vient
après, forme essentiellement les parois de la vessie ;
c’est elle dont la consistance et l’épaisseur sont si
différentes, dans les différentes espèces , et qui,
dans des cas rares, prend une nature osseuse. Il
est remarquable que , dans la double vessie de la
carpe, son épaisseur soit beaucoup plus considérable
dans la portion antérieure. Elle est ordinairement
blanche , opaque et de nature évidemment tendineuse.
Dans aucun cas elle ne nous a paru avoir
une structure musculeuse , si nous en exceptons
celle du bichir, qui nous a présente des fibres
obliques probablement de cette nature. L ’interne
se continue, par le moyen du canal excreteur,
avec celle de l’oesophage ou de l’estomac j elle est
ordinairement mince et extrêmement délicate ,
légèrement rougeâtre , lisse et unie à sa face
interhe j dans le lieu ( gadus polaphius) nom»
SS