de ce dernier à l’ombilic, et s’est changée en
ligament, par l’ouraque , qui suit la même marche
, et par deux petits ligamens qui se portent
des os pubis vers son col. Sa membrane interne
a tous les caractères communs aux membranes
muqueuses , et se continue dans l’urètre. Elle
pi'ésente quelquefois des rides permanentes, interceptant
des sinus plus ou moins profonds ,
qui ont fait donner aux vessies où elles se remarquent,
le nom de vessies à colonnes. Cette mem-
brane est enveloppée par une couche celluleuse
plus ou moins épaisse et serrée , qui l’unit à la
membrane musculeuse ; cette dernière est composée
de faisceaux plus ou moins marqués , dirigés
en différens sens, mais dont un grand nombre
semblent converger vers le col , où ils forment
une couche plus épaisse que dans tout le reste de
l ’étendue de la vessie. Enfin une dernière couche
celluleuse affermit encore extérieurement les parois
de celle-ci. Elle reçoit des vaisseaux artériels
de l’hypogastrique sous les noms de vésicales
et d’ombilicales. Les veines sont remarquables par
le plexus très-compîiqùé qu’elles forment, particulièrement
autour de son col. Elle a de nombreux
vaisseaux lymphatiques et des nerfs qui lui
viennent du plexus hypogastrique.
Nous avons déjà dit, en décrivant les uretères ,
que ceux-ci perçoient obliquement le bas-fond de
la vessie pour y conduire l’urine qu’ils reçoivent
des reins. Ce liquide passe de la vessie dans le
canal dë l’urètre. Celui de Y homme a été décrit
dans la leçon précédente. Nous avons vu de
même où se terminoit celui de la femme ; il nous
reste seulement à dire qu’il est court, dirigé presque
horizontalement du col de la vessie sous la
symphise des os pubis , accollé en partie à la face
antérieure et supérieure du vagin, ayant intérieurement
des plis longitudinaux et des sinus, et extérieurement
un tissu vasculaire.
B. Dans les animaux vertébrés.
Tops les mammifères ont une vessie urinaire.
Elle manque au contraire dans les oiseaux , chez
lesquels l’urine se mélange généralement dans le
cloaque avec les excrémens solides 5 à l’exception
de l’autruche et du casoar, dont le cloaque est
tellement organisé qu’il sert de vessie, et que les
urines peuvent s’y accumuler, comme nous l’avons
dit, tome I I I , pag. 5<t8 et 54g. Ils sont conséquemment
les seuls oiseaux qui urinent.
St est singulier que l’existence d’une vessie ur inaire
soit très-variable parmi les reptiles. Les ché-
Ioniens et les batraciens en ont une : elle existe
également dans les genres de sauriens qui suivent :
les iguanes , les tupinambis , les caméléons , les
dragons , les stellions ; tandis qu’elle manque
dans les crocodiles, les lézards, les agames , les
geckos, autres genres du même ordre , et dans les
ophidiens, chez lesquels , comme il a été dit,