l’entrée de la matrice. C’est ce qui se voit dans
l’owrs y la vache, etc.
Il sembleroit que la structure de la matrice dût
être constamment la même : c’est ce que l’observation
no prouve pas. Ce n’est guères que dans les
singes qu’elle paroît avoir des parois aussi épaisses
à proportion et aussi denses que chez la femme ;
mais dans tous les autres ces parois sont beaucoup
plus minces : elles le sont dans les animaux à bourse
plus que dans aucun autre mammifère, particuliè-
ment celles de la cavité moyenne ; car celles des
cornes, ou de ce que nous appelons les deux premières
matrices, sont un peu plus épaisses. Cette
épaisseur est elle en rapport avec le volume que
la matrice doit acquérir dans l’état de grossesse ?
Ce dernier exemple semble l’indiquer.
Dans les singes , les édentés, les tardigrades ,
les animaux à bourse , on ne peut, pas plus que
dans la femme , y reconnoître des fibres musculaires
rouges. Ces fibres sont évidentes dans les matrices
à cornes ou dans les matrices doubles, principalement
dans les grands animaux : le col a généralement
une seule couche de fibres transversales, plates
, tandis que dans les cornes cette couche est
recouverte par une plus mince de fibres longitudinales.
La plus grande épaisseur du col est formée
, dans la vache, de fibres de même nature
que celles de la matrice de la femme , et qui
fournissent de la fibrine à l’analyse chimique. Elles
sont blanches, et leur tissu est dur et résistant.
S ect. III. A r t . I. Or g. éducateurs intér. i 4§
L ’intérieur de la matrice est ordinairement ridé
assez irrégulièrement dans les matrices simples ;
celles qui ont des cornes présentent généralement
dans celles-ci des rides longitudinales ; rarement
ces rides sont-elles transversales, comme dans la
civette, où elles s’engrennent, pour ainsi dire, les
unes dans les autres.
La situation de l’utérus est horizontale comme
celle de tout le corps. Lorsqu’il est divise en cornes
, il ne se borne pas à la cavité du petit bassin ;
mais il s’avance le long des lombes jusque derrière
les reins, où. sont les extrémités des cornes , les
ovaires et les trompes. c
Les ligamens larges sont dans ce cas également
plus étendus. Ils, ont évidemment des fibres musculaires
entre leurs lames , dans’ les grands mammifères.
Ces fibres forment, dans la vache , dif-
férens faisceaux , dont un plus fort que les autres,
s’étend de l’ovaire au col de l’utérus , et doit les
rapprocher, je ne sais à quelle fin. Il y a de
plus des fibres transversales qui vont d’une corne
à l’autre , dans leur premier tiers. Il est également
très-ordinaire de trouver des fibres charnues dans
les ligamens ronds.
La description que nous venons de faire convient
particulièrement à l’utérus , hors du temps
de la gestation ; mais à cette époque il éprouve des
changemens plus ou moins remarquables selon
les espèces d’animaux.
L ’utérus de la femme augmente peu à peu d§
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