large , très-mince , et resserrant l’entree du vsgiflj
moins à la vérité que dans les précédens.
' Steller a vu , dans le lamantin du Nord, à la
partie inférieure de l’entrée du vagin , une membrane
forte , sémi-lunaire , qui séparoit la vulve
du vagin , et rétrécissoit l’entrée de ce dernier
canal. On trouve une membrane semblable dans
ies jumens et les ânesses qui n’ont pas été couvertes.
Cette membrane consiste , dans Y ouistiti ,
le marikina , le coaïta , en deux replis sémi-
ïunaires , dont les cornes se réunissent en haut
et en bas , à deux colonnes qui partagent dans
leur longueur les parois supérieur© et infeiieure
de la vulve. Leur bord libre est un peu tourne
du côté de celle-ci ; elles interceptent une fente
perpendiculaire, ouverte entre le vagin et la vulvë.
Ces deux replis étoient presque effacés dans une
vieille femelle de coaïta , dont le clitoris étoit extraordinairement
développé (il faisoit une saillie
au-dehors, de quatre à cinq centimètres ), et qui
paroissoit avoir eu des petits.
Ne peut-on pas conclure de ces faits, que 1 hymen
n’est point un caractère d’organisation propre
à l’espèce humaine , puisque , dans plusieurs mammifères
, il existe une membrane parfaitement
semblable , ou des replis très-analogues , et que
ces replis paroissent s’effacer après l’approche des
mâles, ou après les portées, comme ils s’effacent
chez la femme après l’approche de Vhomme, ou
après l’accouchement ? Quand ils ne disparoîtroient
S ect. II. AïtT. II. Or g femelles de l ’ac. i 33
pas de suite après que ces causes ont commencé
d’agir, ils n’en seraient pas moins semblables.
Ne sait-on pas que le coït, et même l’accouchement
, ne détruit pas toujours la membrane de
l’hymen? Meckel l’a trouvée chez une femme qui
avoit eu une fausse couche , au sixième mois de
sa grossesse. Lorsqu’il n’y a qu’un simple étranglement
, sans repli transversal bien marqué, on
trouve même encore dans cette disposition un signe
de virginité ; car cet étranglement disparoit egalement
après le coït, et sur-tout après l’accoucbementr
Le vagin présente de grandes différences dans
ses dimensions ; mais en général elles sont plutôt
en rapport, ainsi* que celle de la vulve , avec la
grandeur du foetus qui doit le traverser , qu avec
cellè de la verge qui s’y introduit.
11 est généralement plus étroit que la vulve dans
les femelles qui n’ont pas eu de petits. Sa longueur
proportionnelle change , même dans les
genres d’une seule famille. Ainsi, dans les sagouins
/etdes sapdjoux , parmi las singes , il n est
pas plus long que la vulve, tandis qu’il excède
de beaucoup cette mesure dans les babouinsv II
n’est guères plus long que la vulve dans 1 hyène;
il n’a que la moitié de cette longueur,dans l’owys
brun. Il est plus du double aussi long dans les
chats, les chiens.
Il a généralement des rides ou des plis dirigés
dans sa longueur, et dont.l’usage est évidemment
de favoriser sa dilatation. Dans Vours , ces rides
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