ceux-ci la < substance de celte couleur, que tout
le monde commît et qui doit servir à la nutrition
du premier, lorsqu’il a été animé par la fécondation
, a pris un accroissement considérable. Ces
oeufs reçoivent des vaisseaux sanguins analogues
à ceux qui vont aux ovaires des mammifères, et
ce sont ces vaisseaux qui forment leur principale
union.
D. Dans les reptiles.
i Les reptiles ont deux ovaires, ordinairement
plus étendus que celui des oiseaux. Les . oeufs y
prennent un accroissement très-grand , et gonflent
alors singulièrement le ventre de l’animal ; cela
est particulièrement remarquable dans les crapauds,
les grenouilles et les ra in e ttes Ils tiennent
à deux longs prolongemens du péritoine , qui s’attachent
de chaque côté de la colonne vertébrale
jusqu’au bassin. C’est le long du bord libre de
cette espèce de ligament que sont rangés les oeufs,
soit un à un .et en chapelet , comme dans les chè-
loniens, soit qu’ils s’y trouvent agglomérés en
beaucoup plus grand nombre , comme dans les
batraciens. Les principaux vaisseaux qui les nourrissent
ou en rapportent le sang, s’étendent entre
les lames de ces longs prolongemens, et leur
envoient des ramuscules à mesure qu’ils se portent
E. Dans les poissons.
Dans toute celte classe, les raies , les squales ,
les chimères et les autres poissons vivipares exceptés,
les oeufs visibles qui remplissent les ovaires
sont tous de même grandeur , et en sortent à la
même époque. Ils sont ordinairement très-nombreux,
et surpassent, dans plusieurs poissons ,
l’énorme quantité de 200,000 ; ils sont enveloppés
par une membrane mince , délicatë , transparente,
formant un long et ample sac, occupant la plus
grande partie de l’abdomen , de chaque côté du
canal intestinal et du foie, depuis le diaphragme
jusqu’à l’extrémité postérieure de cette cavité.
Des cloisons ou des replis frangés de même nature
que l’enveloppe commune , partagent l ’intérieur
de ce sac, et fournissent des points d’attache
aux oeufs qui y sont renfermés. Ils y
semblent disposés généralement par couches parallèles
et transversales , et tiennent encore entre
eux par les nombreux vaisseaux sanguins. Telle
est la structure simple des ovaires de la plupart
des poissons. Ils ont une issue commune en arrière
de l’anus, par laquelle les oeufs sortent du
corps immédiatement, sans traverser un oviductus.
Mais dans les raies, les squales et les chimères,
on trouve deux ovaires composés d’oeufs arrondis de
différentes grandeurs, dont les plus petits sont blancs,
et les plus grands de couleur jaune , et qui passent,
à mesure qu’ils ont acquis un degré de développement
convenable, et qu’ils ont été fécondés ,