plusieurs conduits principaux , qui vont se terminer
au nombre de vingt à trente, dans la papille
qui la couronne. Celle-ci s’élève au milieu de l’extérieur
du sein , et s’en distingue par sa couleur
rouge, sa peau délicate , extrêmement sensible ,
fendillée, et la faculté qu’elle a d’éprouver une
certaine érection par l’attouchement. Elle est entourée
d’une aréole de même couleur , où l’on
observe plusieurs petits tubercules formés par
autant de glandes sébacées.
Les artères qui apportent le sang aux mamelles
viennent de la mammaire interne et de
plusieurs ihorachiques. Elles sont accompagnées
par des veines analogues.
Des vaisseaux lymphatiques extrêmement nombreux
pénètrent la masse des mamelles , et communiquent
, suivant quelques anatomistes , avec
leurs conduits excréteurs. Les nerfs qui les animent
naissent du grand intercostal.
B. Dans les mamifères.
L e s mamelles ne sont pas généralement gonflées
de graisse comme dans la femme, aussi ne
deviennent-elles apparentes le plus souvent qu’à
l ’époque de l ’alaitement, lorsqu’elles se remplissent
de lait.
Une autre différence remarquable est celle que
présente la structure du mamelon. Il est ordi-
nairement creux et n’est percé que d’un ou de
deux orifices. Sa cavité est l’aboutissant d’un on
Sect. III. Art. II. Org. éducateurs extèr. i 55
deux réservoirs plus grands, dans lesquels les
conduits lactifères versent le lait.
Le nombre des mamelles et leur situation sont
extrêmement variables, comme on pourra s’en
convaincre par les tables ci-jointes. Cependant il
y a des familles où l’un et l’autre sont constans.
Telles sont celles des singes et des chauve-souris ;
mais dans les autres carnassiers et dans les rongeurs
, le nombre et la situation des mamelles
varient même d’espèce à espèce. Elles ont quelque
chose de plus constant dans les autres ordres de
cette classe , où elles sont généralement moins
nombreuses. Il semble que leur situation et leur
nombre changent d’autant plus facilement dans les
différentes espèces , qu’il y en a davantage. Ce
nombre varie même quelquefois dans les individus
d’une même espèce. Il est d’ailleurs ordinairement
en rapport avec le nombre des petits que les femelles
peuvent mettre bas. Pour l ’apprécier d’une
manière comparable , nous l ’avons calculé d’après
celui des mamelons et non des masses glanduleuses ,
qui se confondent souvent.
Il n’est pas besoin d’avertir que les vaisseaux des
mamelles doivent différer d’après leur situation.
Lorsqu’elles sont inguinales ou abdominales, c’est à
l ’artère et à la veine épigastrique qu’appartiennent
leurs principaux vaisseaux sanguins,
L ’ornithorinqiie et Yéchidné n’ont point de
mammelles , du moins ne leur en a-t-on pas vu
hors du temps de la gestation.