X X X e L eçon. Excrétions.
réparée par les précédentes, les qualités propres à
à entretenir la vie et à nourrir les parties. L ’une
de ces sécrétions , la respiration , sert â cet effet,
non-seuleraent en lui enlevant des substances nuisibles
, mais encore en lui fournissant des substances
utiles, et contribue ainsi , de deux manières ,
à en rétablir la composition. Les autres ne font que
lui enlever des parties nuisibles.
Il est parmi les animaux des sécrétions beaucoup
moins générales, qui servent à la conservation
de certaines espèces, soit en leur fournissant des
moyens de se mouvoir ou de se fixer, de se défendre
contre leurs ennemis, ou d’attaquer les espèces
dont ils doivent faire leur proie, soit en les
préservant de la mauvaise impression que pour-
roit faire sur eux le fluide environnant.
Enfin, d’autres sécrétions très-générales ont pour
but la propagation des espèces : nous en avons décrit
les organes dans la leçon précédente. Quelques
animaux en ont d’accessoires , concourant au
même but, que nous aurons à décrire dans celle-ci.
Cette revue des différentes espèces de sécrétions
conduit naturellement à deux questions : Sous
quelles conditions générales ont-elles lieu? Quelles
sont les causes particulières qui peuvent en rendre
les produits si variés ?
Toute sécrétion suppose la v ie , un fluide en
mouvement , des parties solides organisées, à
"travers lesquelles quelqu’une des portions de ce
fluide peut pénétrer. Elle ne présente rien de plus
dans les animaux les plus simples, et se compose
de même de ces trois élémens dans ceux dont
l’organisation est la plus compliquée ; maison sent
combien elle peut varier avec eux : de là les nombreuses
différences que présentent à cet égard les
corps vivans, et en particulier les animaux qui sont
seuls l’objet de nos considérations.
La vie ou ses phénomènes les plus généraux,
la contractilité et la sensibilité, pouvant varier
beaucoup en intensité , soit dans le même organe
à differentes époques , soit dans les différentes parties
dont se compose tout animal ; il doit en résulter
de grandes différences dans la quantité des
sécrétions , ou de leurs produits. Ces produits peuvent
être altérés plus ou moins par l’altération des
forces vitales qui animent tout organe sécrétoire.
L ’expérience journalière nous en fournit des preuves
nombreuses.
Le fluide dans lequel l ’organe sécrétoire doit
puiser les matériaux de la sécrétion, peut arriver
à cet organe plus ou moins abondamment, suivant
l’impulsion qu’il aura reçue. Sa composition peut
être bien différente ; il doit en résulter encore de
grandes différences, soit clans la quantité , soit dans
la qualité des produits,. La composition chymique
des organes sécrétoires n’est sans doute pas étrangère
à la nature de la sécrétion. Mais ces genres
de causes, difficiles à apprécier, ne sont pas du
ressort de l’anatomie, et doivent être, écartées ,
pour cela, de nos considérations. La seule cause