très-près du corps de celle-ci, une éminence, qui
n’est assez souvent qu’un pli longitudinal, à laquelle
on a donné le nom de vérumontamim. Elle est remarquable
f parce que c’est autour d’elle , ou même
dans son épaisseur, que sont placés, comme nous
1 avons vu, les orifices des déférens, des vésicules
séminales et des prostates. Le vérumontanum renferme
quelquefois un profond cul-de-sac j il est
entr’autres ainsi conformé dans Véléphant. On
trouve assez fréquemment dans ce même canal,
d’autres plis longitudinaux, trop peu constans , au
reste, pour être décrits. Les marmottes seules , à
notre connoissance, en offrent, dans le sens opposé,
qui sontpermanens. Douze plis très-saillans partent,
de chaque côté, d’une éminence longitudinale qui
règne sur la paroi inférieure de cette portion de l’u-
retre et la divisent en travers , en interceptant autant
de petites fosses qui rendent sa cavité extrêmement
inégale, et présentent un obstacle remarquable
au flux de l’urine et à celui de la semence.
La longueur de cette portion de l’urêtre, comparée
au reste de détendue de ce canal, est très-
variable. Dans Y homme et les singes , elle est très-
courte et enveloppée, pour la plus grande partie,
par la prostate. Dans les inabis, elle est longue et
grele ; elle est longue dans les chéiroptères ; sa
longueur est médiocre dans les ours. Elle a le tiers
delà longueur totale dans le hérisson ; elle excède la
moitié de cette longueur dans la civette, les chats,
les sarigues, le kanguroo-rat, le phascolome;
et n’atteint pas tout-à-fait cette mesure dans le han-
guroo-géanty elle est moins étendue dans les chiens.
On la trouve plus longue que le reste du canal et
d’un très-grand diamètre dans la marmotte ; ayant
un peu moins de la moitié de tout le canal dans les
rats, les c a b i a i s encore un peu moins longue
dans les lièvres ; courte et n’atteignant que le quart
de cette longueur totale dans Y écureuil ; n’ayant
que le tiers ou le quart de la même mfesure dans
les pachydermes , Y éléphant, les ruminans elles
solipèdes, le dauphin et le marsouin. Elle est
plus courte en général dans Y homme et les singes
que dans tous les autres mammifères, et c’est parmi
les carnassyers digitigrades, dont la verge proprement
dite est très-peu alongée, tels que les
chats et la civette, que cette proportion nous a
paru la plus grande. Nous lui donnons l’épithète de
musculeuse, parce que ses parois sont généralement
enveloppées d’une couche plus ou moins épaisse de
fibres de cette nature.
Dans Yhomme et les singes , c’est particulièrement
sur les côtés qu’on les remarque : elles ont
une direction oblique , et vont se perdre, en avant,
au bulbo-caverneux et aux os pubis $ et en arrière,
au col de la vessie, après avoir traversé la prostate.
Dans les autres mammifères, elles sont toujours
circulaires $ la couche qu’elles forment est
très-épaisse dans \es chéiroptères j dans la taupe,
le hérisson, parmi les plantigrades j dans les chats;
elle est mince dans les chiens, la civette , les sa