Il y a des êtres qui n’en ont point d’autre j il y en
a qui lui joignent des modes plus compliqués.
Les autres modes de génération s’opèrent dans
des organes particuliers 5 les petits ou les germes
n’apparoissent que dans un endroit fixe du corps,
et il faut le concours de certaines opérations pour
en.déterminer le développement ultérieur.
Ges opérations constituent la fécondation , et
supposent des sexes qui, à leur tour , peuvent être
réunis ou séparés.
Le sexe fécondé ou fécondable, dans lequel le
germe se manifeste, est le sexe femelle ; et Je sexe
fécondant, dont le concours est nécessaire pour que
le germe se développe tomplettement, est le sexe
mâle.
Le-concours du sexe mâle se fait par une liqueur
qui se nomme fécondante ou séminale. La manière
dont d ie concourt au développement du germe,
est l’objet des disputes des physiologistes.
Plusieurs ne jugeant que d’après Y homme et les
mammifères , où les germes sont imperceptibles
avant la fécondation, pensent que le germe se
forme de toutes pièces du mélange de la liqueur
mâle avec celle qu’ils admettent dans la femelle,
ou que les germes préexistent dans la liqueur mâle,
et que la femelle ne fait que leur donner l’hospU
talité.
D’autres consultent l’analogie des autres classes
d’animaux, ainsi que des plantes 5 dans plusieurs
de ces classes, notamment dans les grenouilles }
fe germe est clairement visible dans l’oeuf de la
femelle avant toute fécondation ; dans toutes les
autres , on peut conclure sa préexistence , de la
manière dont il' est organiquement uni a 1 oeuf,
quant il commence à y devenir visible , et 1 oeuf
existe , comme tout le monde en convient , dans la
femelle avant toute fécondation, puisque les poules
vierges en pondent, etc. Ces physiologistes concluent
de cette analogie1, que le germe existe d a -
vance dans toutes les femelles , et que la liqueur
fécondante n’est qu’un irritant qui lui donne une
vie propre, en le réveillant, en quelque sorte ,
de l’espèce de léthargie dans laquelle il seroit toujours
resté sans elle.
Quant à l’origine meme du germe, et a la manière
dont il se place dans la femelle qui le porte ; s’il
s’en forme journellement de toutes pièces , et
par l’action de la v ie , s’ils sont tous prè%xistans ,
emboîtés les uns dans les autres , ou bien »ils sont
disséminés, et ont besoin' d’etre conduits par les-
circonstances , dans le lieu convenable a leur développement
, ce sont des questions entièrement,
insolubles pour nous dans l’état actuel de nos con-
noissances, et quoiqu’elles aient long-temps agité
les physiologistes, il semble que l’on est aujourd’hui
convenu d’en abandonner la discussion.
Il y a de grandes variétés dans là combinaison-
des sexes et le mode de fécondation.
Dans certaines familles les deux sexes sont réunis
dans le même individu, et peuvent se fécorr-
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