la médullaire. Le défaut de stries dans la première,
et la différence de couleur, séparent d’une
manière assez tranchée ces deux substances.
Chaque rein reçoit de l’aorte une artère considérable
( rarement deux, et plus rarement trois ),
qui s’en détache à angle droit ,' parvient bientôt
dans le sinus, s’y divise en plusieurs branches,
qui s’introduisent dans la substance des reins, et
dont les rameaux et les ramuscules vont toujours
en se divisant jusque près de leur surface. Quelques-
uns percent cette surface et se terminent clans la
graisse qui les recouvre. Ces ramuscules ne s’anastomosent
pas entr’eux j ils ont une marche plus
droite dans la substance tubulée, tandis que dans
la corticale ils sont très-flexueux et comme roulés
en petits pelotons.
Les veines diffèrent des artères en ce que leurs
ramuscules s’anastomosent fréquemment entr’eux,
et forment d’abord un réseau remarquable à la
surface de chaque rein. Leurs principales branches
se réunissent toujours en une seule , placée
dans l’échancrure au devant de l’artère , et qui se
rend dans la veine cave.
Les derniers rameaux des artères se changent
en partie en4veines et se terminent , pour l’autre
partie , dans les conduits urinifères. C’est dans
la substance corticale que ces changemens ont lieu.
Entrelacés avec les petits pelotons des ramuscules
artériels , les conduits urinifères y sont extrêmement
fins et flexueux ; ils grossissent dès qu’ils
■ sont arrivés dans la substance médullaire, se réunissent
successivement en avançant de la circonférence
au centre, composent des faisceaux qui
sont les stries qu’on y remarque, et se terminent
par plusieurs orifices, béans dans la petite fosse
qui se voit au sommet de chaque mamelon. Un
ou plusieurs de ceux-ci sont embrassés pat une
gaine membraneuse de forme conique, que l’on
appelle calice ou entonnoir. Chaque rein a donc
de cinq à huit entonnoirs, qui se réunissent dans
son sinus pour former un réservoir commun ou
bassinet. L ’urine passe de ce dernier dans l’uretère,
canal également membraneux, qui descend
le long des lombes, pénètre dans le bassin, se
glisse derrière la vessie, perce obliquement son bas-
fond de manière à former un pli qui permet l’entrée
de l ’urine dans la vessie et l’empêche d’en
sortir. Ce canal, ainsi que le bassinet et les entonnoirs,
sont formés d’une membrane propre,
celluleuse , très-consistante, et d’une membrane muqueuse
très-délicate , qui tapisse leur cavité.
Les vaisseaux absorbans des reins sont très-
nombreux ; ils reçoivent ,des nerfs du plexus rénal,
qui accompagnent leurs artères.
B. Dans les mammifères.
Les reins des mammifères sont essentiellement
semblables à ceux de l’homme dans leur structure
intime. Le sang s’y rend et s’en retourne par des
vaisseaux analogues, qui se distribuent dans leur