J fiS X X IX e Leçon. Génération.
non entrer. Dans le poulpe, où il y a moins de
ces filamens, il n’y a point de ces grands canaux
communs, mais les premiers arrivent immédiatement
à l’ouverture commune. On conçoit aisément
que les filamens sont eux-mêmes de petits vaisseaux
secretoires enveloppés de parenchyme. Ils
sont lies ensemble par des vaisseaux sanguins, des
nerfs et la cellulosiié. Le fluide qu’ils > produisent
s épanche- par l’ouverture dans la capsule membraneuse,
d’où il sort par un canal qui tient lieu
d’épididyme.
Ce» dernier fait sur lui-même un très - grand
nomore dé replis , comme l’épididyme .humain.
Son autre extrémité débouche dans un canal
plus gros , dont l ’intérieur a d’abord plusieurs
colonnes ou arêtes saillantes, et ramifiées $ ensuite
une seule principale qui règne dans toute sa longueur
, et le partage en deux demi-canaux. Ce
canal, beaucoup plus court, et moins replié que
celui de 1 épididyme , va pénétrée en se rétrécissant
dans un corps glanduleux assez considérable,
de figure cylindrique , ayant un canal excréteur
assez gros , dans le tiers extérieur duquel aboutit
celui dont nous parlions tout à l’heure. Ce corps,
fort grand et fort solide ,. dans le poulpe , est
beaucoup moindre , et presque membraneux dans
la seiche. C’est sans doute une espèce de prostate.
Son canal se réunit avec un des deux de la
bourse des tubes à ressort, dont nous allons parler.
Cette bourse qui est grande, très-plissée, et par
conséquent susceptible de s’étendre beaucoup, contient
en effet les fameux tubes à ressort de la
seiche, décrits d’abord imparfaitement dans la
seiche, par Swammerdam ; ensuite plus en détail
dans le calmar, par Needham , et rendus célèbres
par Buffon, qui en a fait l’un des principaux appuis
de son système sur la nature des animalcules spermatiques.
Je les ai trouvés dans 1 e poulpe, plus
grands que dans les deux autres espèces. La
bourse qui les contient mêlés dans une liqueur
visqueuse , est composée de deux loges qui communiquent
ensemble par le fond, mais qui ont chacune
leur orifice distinct. L ’un des orilices se prolonge
en un canal mince , qui donne dans 1 extérieur
du pénis par le côté. L ’autre fournit aussi
un canal qui , après être devenu encore beaucoup
plus mince , s’ouvre au-dehors près de la base
du pénis.
Je nomme pénis un corps cylindrique , charnu ,
creux , percé à sa pointe , et qui a encore un
cul-de-sac en arrière de l’endroit où s ouvre le
canal que je viens de dire. L ’intérieur de sa cavité
est aussi garni de colonnes charnues.
Le canal excréteur de la prostate , par lequel
doit passer aussi la semence qui vient du testicule ,
donne plus particulièrement dans celle des deux
loges de la bourse aux tubes à ressort, dont le
conduit s’ouvre en -dehors de ce pénis. Ç est même
tout près de son orificjj qu’il y communique. C est
l’autre loge de cette bourse qui donne dans le pénis.
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