X X IX e Leçon. Génération,
à sa face inférieure , près de l’extrémité antérieure
, et non pas, comme quelques-uns l’ont écrit,
au renflement du milieu de son corps , deux orifices.
Ils répondent intérieurement à deux ou trois
bourses ovales} molles , et d’un tissu glanduleux.
Il y en a autour d’elles plusieurs autres plus petites.
Il paroît bien que ce sont-là les organes de la génération
, mais je n’oserois les distinguer par leurs
fonctions. fa illis annonce que les grandes bourses
sont quelquefois remplies d’oeufs ; mais j ’ai trouvé
de véritables ovaires, en forme de petits boyaux
disposés sur trois ou quatre paires , et renflés par les
oeufs, de manière à ressembler à des chapelets.
Je ne vois point d’organe extérieur ni intérieur
propre à l’accouplement ; cependant il paroît que
les vers de terre se tiennent étroitement embrassés
pour se féconder.
J ’observe dans la partie antérieure du corps du
lombric marin ou arénicole cinq bourses grisâtres
de chaque côté, suspendues par des vaisseaux et
de la cellulosité ; elles paroissent bien analogues à
celles du ver de terre. Il paroît que dans ces animaux
les oeufs échappent des bourses qui les
contenoient , pour se répandre dans tout le corps ;
car on l’en trouve quelquefois rempli dans le
lombric marin.
C’est aussi ce qu’on remarque dans Vapkrodite ,
genre où les sexes sont séparés : les petits individus
se trouvent le corps rempli d’une laite blanchâtre
, pendant que les grands l’ont plein de petits
oeufs dans tous les intervalles des viscères. Il est
probable qu’il y a des organes particuliers pour
la préparation de ces substances, mais les auteurs
n’en ont point déèrit, et moi-même je n’en ai pu
trouver. Je n’en ai point trouvé non plus dans les
néréides, les serpules, et les autres nombreux vers
à sang rouge que j ’ai disséqués.
On distingue aussi, parmi les vers intestins , des
mâles et des femelles. L ’ascaride lombrical ou
grand ver des intestins mâle a la verge longue
d’une ou deux lignes , sortant par la queue, et en
dedans une vésicule séminale occupant la moitié de
la longueur du corps, pleine d’une liqueur laiteuse.
Dans son fond .aboutit un vaisseau filiforme qui a
quatre ou cinq fois la longueur du corps, et qui
est pelotonné , mais qu’on dévide aisément. La f e melle
a l’orifice de la génération jau tiers antérieur
du corps; un vaisseau mince et court donne bientôt
dans deux plus gros, qui, en diminuant insensiblement,
vont chacun à quatre ou cinq fois la longueur
du corps, et sont aussi pelotonnés irrégulièrement
, quoique aisés à développer : ce sont des
ovaires qui contiennent une liqueur laiteuse et une
infinité d’oeufs fins comme de la poussière. Je n’ai
disséqué que la femelle. Le mâle est décrit d’après
Tyson. Je n’en ai pu trouver dans beaucoup d’individus
que j’ai ouverts.