cUens, le droit est beaucoup plus avancé que le
gauche, et iis ne sont assujettis, de chaque côté
de la colonne vertébrale , que par un prolongement
du péritoine , qui les enveloppe et les suspend
sans les y coller : conformation qui dépend ,
sans doute , de la grande mobilité de cette colonne.
Leur forme est très-ramassée dans les chèlo*
niens, ovale, plus ou moins alongée et applatie
dans, les sauriejis et les batraciens , extrêmement
alongée dans les ophidiens. Ils sont formés ,
dans ces derniers , d’un grand nombre de lobes
séparés, qui sont comme enchaînés l’un devant
l ’autre. On les trouve de même très-divisés dans
les chéloniens, du moins à leurs deux faces $ car
tous les lobules se réunissent au centre. Ils forment,
du côté inférieur, des espèces de circonvolutions
comparables à celles du cerveau , et qui
donnent aux reins un aspect singulier. Les crocodiles
, parmi les sauriens , les ont de même
très-divisés, du moins à un certain âge -, car dans
un petit crocodile du N i l , long à-peu-près de o,3
mètres , nous n’y avons vu aucune division , tandis
qu’il y en avoit beaucoup dans ceux d’un crocodile
de la même espèce , mais plus grand. Il
e'eroit singulier que cette différence fût constante
et absolument inverse de ce que nous connoissons
dans l’homme.
Les reins sont sans lobes , ou peu divisés
dans les autres genres du même ordre : ils n’ont
aucune division dans celui des batraciens.
Les uretères , dont l’origine est analogue à celle
que nous venons de décrire dans les oiseaux,
sont plus ou moins longs , suivant la situation
avancée ou reculée des reins.
Dans les chéloniens ils se terminent dans l’urètre,
d’où l’urine reflue dans la vessie.
Ils sont courts, gros et à parois très-épaisses
dans les crocodiles, et percent la paroi supérieure
du cloaque à une assez grande distance
l’un de l’autre.
On voit facilement dans les ophidiens les principales
ramifications des canaux urinaires aboutir
successivement, en sortant de chaque lobe, à un
tronc commun , qui suit le bord interne du rein,
et forme l’uretère. Parvenu au-dessus du cloaque,
chaque uretère se dilate en une petite vessie de
forme ovale, avant de s’y terminer par un orifice
séparé.
En général , ils se terminent dans le cloaque
ou dans la vessie, suivant que ce dernier réservoir
manque ou qu’il existe ; ce que nous dirons plus
en détail en le décrivant.
E. Dans les poissons.
Les reins des poissons ont, à ce qu’il paroît,
un. volume proportionnel plus considérable que
ceux des classes précédentes. Ils sont généralement
étroits, collés l’un à l’autre, et ne formant
en apparence qu’une seule masse et fixés à la
colonne vertébrale , dont ils recouvrent toute la