XXX® L eçon. Excrétions.
qui ont été à peine effleurées. Déjà celles faites par
MM.Fourcroy et Vauquelin prouvent combien les
expériences de cette sorte seront fécondes en résultats
intéressant Ces chimistes ont trouvé l’urée dans
le résidu de la transpiration du cheval, qui leur a
fourni également beaucoup de phosphate calcaire:
ils ont confirmé par-là ce que l’expérience journalière
avoit déjà appris f quoique vaguement, sur les
rapports de la matière transpirable avec l’urine.
Qui ne sait que ces deux excrétions se suppléent,
et qu elles augmentent ou diminuent toujours dans
un sens inverse > *
Une autre matière excrémentitielîe très-abondante
, et qui n’est pas moins en rapport avec la
première, que l’urine, est celle qui sort parles
poumons. Il ne nous reste rien à dire sur ces
organes. Nous ajouterons seulement, en les considérant
soüs ce rapport, que dans les animaux où
ils n’existent pas , les deux excrétions, la transpira-,
lion pulmonaire et la transpiration cutanée, sont
confondues $ que dans ceux où ils sont répandus par
tout le corps sous la forme de trachées, il est de même
impossible de distinguer ce qui appartient à l’une
ou à l’autre de ces excrétions ; que dans ceux où ce
sont des branchies, il seroit intéressant de déterminer
si la transpiration de ces organes diffère
essentiellement pour la quantité , toujours comparativement
à celle du corps, etc. Il est presque
inutile d’ajouter que dans les animaux qui respirent
peu, tels que les reptiles^ la transpiration
pulmonaire doit être dans un rapport bien moindre
avec la transpiration cutanée que dans ceux qui
respirent beaucoup, tels qpe les mammifères et
les oiseaux , et que, suivant la nature peu pers-
pirable des tégumens, il est beaucoup d’animaux
de , ces deux classes , chez lesquels le rapport de
ces deux excrétions doit être tout-à-fait l’inverse de
ce qu’il est dans plusieurs reptiles.
II. De l ’urine,.des organes qui la séparent,
la tiennent enréserveetla transmettentau-dehors.
i°. De l ’urine.
Les travaux de MM. Fourcroy et Eauquelim
sur l’urine humaine , nous ont appris qu’elle est.
composée d’eau , tenant en dissolution différentes
matières, dont les proportions varient beaucoup.
L ’une de ces matières, l’urée , est constamment la
plus abondante ; elle constitue essentiellement ce
liquidé, et lui donne sa couleur , son odeur et une
partie de sa saveur. : c’est à sa décomposition que
sont dus la plupart des phénomènes que présenté
l’urine. MM. Fourcroy etVauquelin la regardent
comme la plus animalisée des substances animales.
Elle se dissout dans l’alkooi, cristallise en lamelles
d’un blanc jaunâtre, exhale une odeur fétide , est
déliquescente, se décompose facilement par lacha-
leur, les acides, les alcalis, et donne pour résultat
de son analyse, beaucoup d’azote , de l’hydrogène,