A R T I C L E I I I .
Des sécrétions excrémeniitielles particulières
à certains animaux.
Ces excrétions sont beaucoup moins générales
que celles dont nous avons traité précédemment.
Il n’en est presque aucune qui ne soit bornée à
un petit nombre d’espèces, nous serons donc obligés
de les diviser d’après la nature des substances
qu’elles produisent.
Il ÿ a de ces substances qui ne sont destinées
qu’à entourer l’animal d’une atmosphère odorante;
d’autres sont colorantes , appartiennent presque
toujours à des animaux aquatiques, et servent à
les cacher, en teignant autour d’eux les eaux où
ils se trouvent.
Il y en a de plus subtiles , qui le défendent
plus énergiquement; c’est l’électricité même , que
quelques animaux séparent , comme pourroient
faire les nuages , et dont ils se servent de même
pour foudroyer autour d’eux.
D’autres animaux, les poissons, séparent de l’air
et le tiennent en réserve pour se rendre à volonté
plus lourds ou plus légers.
Il y en a qui produisent des substances visqueuses
ou graisseuses qui les enduisent et lfes préservent
de l’action dissolvante de l’humidité.
D’autres en produisent, de résineuses propres
A r t . III. Excrétions particulières. a5l
être filées ; la soie est le résultat le plus connu de
leur pouvoir à cet égard.
D’autres enfin en produisent de venimeuses ,
qui, versées dans les plaies , y entretiennent une
inflammation douloureuse , ou y déterminent une
aggravation mortelle.
Nous allons parler successivement et brièvement
des plus importantes de ces excrétions , et des organes
qui les séparent de la masse du fluide nourricier.
I. Des excrétions odorantes.
A. Des larmiers. ’
On donne improprement le nom de larmiers à
deux sacs membraneux dont les parois sont garnies
de follicules qui séparent une humeur noirâtre
, épaisse, onctueuse. Ces sacs sont situés
dans une fosse sous-orbitaire de l’os maxillaire
supérieur : ils ont plusieurs centimètres de profondeur
, et s’ouvrent au dehors par une fente
longitudinale, longue'de 0,02 mètres. La matière
qui en sort a reçu impropreiùent le nom de larmes.
Ils n’existent que dans les cerfs et les antilopes,
B. Glande temporale de Véléphant.
Cette glande est située sous la peau , dans la région
temporale. Elle est de forme ovale , sa largeur est
de 0,2 mètres au moins, et sa substance fongueuse
et rougeâtre. L ’humeur visqueuse et fétide qu’elle