28 X X IX e Leçon. Génération.
L epididyme est très-gros et alongé ; il ne tient au
testicule que par un prolongement mince que celui-
ci lui envoie de son bord externe et antérieur, et
dans lequel la dernière subtance paroît se continuer.
Ce n’est qu’un assez gros canal mille fois replié ,
qui grossit encore vers son extrémité postérieure ,
où il ne fait plus que des zigzags qui se touchent. Il
ne cesse d’être ainsi flexueux jusqu’à l’endroit de sa
terminaison , et marche le long du bord interne du
rein de son côté , contre lequel il est collé. Il aboutit
dans une vésicule placée sous le gros bout du
rem, qui n’est proprement qu’une dilatation de ce
canal, mais dont l’entrée et la sortie sont un peu anfractueuses.
Les deux vésicules s’ouvrent ensemble
au milieu d’une papille cylindrique -, qui se voit
dans le cloaque.
Ceux des autres poissons , connus plus généralement
sous le nom de la ite , sont de: grands sacs
en partie membraneux , en partie glanduleux, de
formé régulière , cylindriques ou coniques , ou divisés
en lobes , dont le volume augmente singulièrement
dans,le temps du fra i, et qui sont remplis f
à cette époque , d’une matière blanchâtre, opaque ,
laiteuse, ou de liqueur séminale. Us ne paroissent
essentiellement composés que de cellules, dont les
parois, formées d’une membrane très-délicate , sécrètent
cette dernière liqueur. Ils se réunissent par
leur extrémité postérieure, et s’ouvrent au-dehors
par un orifice commun situé en arrière de celui
de 1 anus, et par lequel sort également l’urine.
II.
29
Rien de plus embrouillé que l’histoire de ces
vésicules , des prostates et des glandes de Cowper,
dans les descriptions partielles que les zootomistes
en ont publiées. Les uns appellent prostates , ce
que les autres nomment vésicules séminales , ou
d’autres glandes de Cowper , et vice versa. Delà
vient que les uns nient l’existence des vésicules
séminales dans certains animaux , où d’autres disent
en avoir trouvé. Alors ceux-ci annoncent que
les mêmes animaux manquent de prostates , tandis
que les premiers leur en accordent. Aussi I ia lle r
a-t-il dû se trouver très-embarrassé dans les nombreuses
citationsqu’il fait à ce sujet, n’ayant pas
le loisir et souvent pas l’occasion de vérifier lui-
mêmes les observations qu’il met en usage. Il se
tire d’embarras quelquefois, en plaçant le même
animal dans la liste de ceux qui ont des vésicules
par exemple, et dans celle des animaux qui en
manquent, en s’appuyant de deux autorités contradictoires.
Cet inconvénient vient uniquement de
ce que ces organes n’ont pas encore été décrits
d’une manière générale. En les comparant les uns
aux autres dans les différons animaux, on auroit
bientôt distingué ceux qui ne peuvent point être
réunis sous une même dénomination, de ceux qu’une
structure analogue et la même position doivent
faire ranger sous le même nom. Ces deux points
nous ont servi de guide dans la description suivante