162 X X IX e Leçon. Génération.
trémité ., sur ]e bord antérieur du pubis , de
chaque côté de la symphise. Ils s’avancent de-là ,
en s’écartant l’un de l’antre, dans l’épaisseur des
parois abdominales. Leur articulation est telle ,
qu’en s’élevant, ou en soulevant les viscères abdominaux,
ils se rapprochent, et qu’ils s’éloignent
en s’abaissant : elle ne leur permet aucun autre
mouvement.
Outre les obliques de l’abdomen qui se fixent
à leur bord externe , tandis que les droits et les
transverses passent derrière sans s’y attacher, les
os marsupiaux ont deux muscles propres, qui remplissent
tout leur intervalle , et que Tyson a
nommés triangulaires , à cause de leur forme $
ils sont réunis par une ligne tendineuse médiane ;
leurs fibres vont de cette ligne, soit directement ( les
moyennes ), soit en se portant en arrière ( les anterieures
), soit en s’avançant obliquement ( les postérieures
j , vers le bord interne des os marsupiaux ,
où elles se fixent. Ces muscles, qui sont très-épais,
soulèvent, ainsi que les obliques, les os marsupiaux,
et les rapprochent nécessairement l’un de l’autre.
Le poids seul des viscères abdominaux doit leur
faire faire un mouvement contraire. Il peut être
dû encore au pubio-fémoral, qui, au lieu de se
fixer au pubis , s’attache à ces os près de leur base.
La poche elle-même n’est qu’un prolongement
de la peau du ventre , couvert extérieurement
de poils semblables, mais plus rares. Elle contient,
dans l’épaisseur de son bord , des fibres musculaires
formant un sphincter qui peut la fermer.
Elle s’ouvre par le simple relâchement de ce
muscle , ou par l’action du suivant, qui a d’ailleurs
pour usage de rapprocher en même temps
la poche de la vulve , pour y faciliter l’entrée des
petits à l’époque de l’accouchement.
Ce muscle est un ruban mince et long, qui s’attache
à l’épine antérieure et supérieure de l’os des
isles , passe sur les os marsupiaux comme sur uné
poulie de renvoi, et va se fixer par son autre
extrémité , et en se divisant en plusieurs languettes,
sur les côtés de la poche.
Cette dernière ne tient d’ailleurs aux parois
abdominales, et, en particulier, à la ligne médiane ,
que par des fibres celluleuses assez lâches.
B. Des cellules du pipa.
Il est singulier de trouver parmi les reptiles,
et, en particulier, dans une espèce de crapaud,
quelque chose d’analogue à cette poche. La femelle
du pipa a la peau du dos creusée d’un grand
nombre de cellules (nous en avons compté quatre-
vingts ) , dans lesquelles des oeufs sont renfermés ,
où ceux-ci éclosent, et où les petits têtards croissent
et se métamorphosent. Autant qu’on peut le voir
dans des individus conservés depuis long-temps dans
l’esprit-de-vin , les parois de ces cellules ne pa-
roissent pas avoir une organisation distincte du resté
de la peau. On sait d’ailleurs qu’elles se forment
seulement après que le mâle a placé sur le dos de
sa femelle les oeufs qu’elle vient de pondre.
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