112 X X IX e L eçon. Génération.
forme proprement le corps de la verge. Nous
l’avons trouvé rempli d’une humeur glaireuse,
épaisse et filante.
Mais par quel mécanisme ce singulier organe
sort-il du cloaque ? Comment ces deux canaux ,
qui n’en forment qu’un seul continu, hors du
temps de l’érection, s’introduisertt-ils l’un dans
l’autre ? Et quelle est la force qui les fait rentrer
dans leur premier état après l’accouplement ? Leur
grande élasticité suffit presque seule à ce dernier
effet. Un muscle grêle , formant un ruban mince,
fixé du côté gauche, dans 1 intérieur du bassin qui
descend de-là vers la poche de la verge, et dont les
fibres semblent se rendre en partie vers le cylindre
intérieur de cette dernière, y contribue sans
doute un peu. Doit-on regarder comme servant
encore à,cet usage, un autre muscle grêle qui
embrasse en dessous la base dé la verge , se glisse
de chaque côté en dedans des deux renflemens
musculeux que nous allons décrire , en montant
obliquement en avant, et parvient sur la queue ? ou
plutôt ce musclé empêcheroit-il la verge de rentrer
en serrant de bas en haut l’orifice par lequel elle
est passée ?
Deux muscles extrêmement forts l’expulsent au-
dehors. Ils forment deux renflemens ovales, très-
épais, dont les faisceaux sont concentriques et vont
de haut en bas, qui sont réunis supérieurement et
du côté inférieur, par leurs extrémités, et qui embrassent
celle du rectum ainsi que le cloaque , par
une
S ect. IL Art. I. Org. mâles de Vaccoiipï. I i 5
une face concave , où leurs faisceaux forment des
colonnes distinctes. Ils recouvrent immédiatement,
par cette face, un petit corps de substance rouge,
très-délicate, qui tient à cette dernière par un grand
nombre de filamens fibreux, et n’est, à ce qu’if pa-
roît, qu’un lascis extrêmement fin de vaisseaux sanguins.
Lorsque ces muscles se contractent, ils doivent
serrer la verge avec force et l ’obliger de se
dérouler au dehors., comme elle le fait lorsque l’on
serre le,cloaque avec les doigts. Son organisation,
qui n’est pas vasculaire , la rend incapable d’une
véritable érection. Elle reçoit cependant plus de
sang, pour l’instant du coït, soit par l ’irritation que
produit la présence de la femelle , soit par la compression
du corps vasculaire qui vient d’être indiqué
: mais ce liquide ne doit guère servir qu’à en
augmenter la sensibilité , et ne peut la gonfler que
fort peu.
Un autre effet dû au muscle précédent, c’est la
compression, à ce qu’il nous semble, de l ’extrémité
des canaux déférens, qui se glissent entre ces muscles
et le cloaque pour se terminer à ce dernier,
après avoir éprouvé un petit renflement.
IV. De la verge des reptiles»'
Il n’y en a qu’une dans les chéloniens ; la plupart
des sauriens et les ophidiens en ont deux, et les
batraciens en manquent entièrement.
Celle des premiers est plus grande à proportion
que dans les deux classes précédentes. Elle est lomb
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