couronne, du corps caverneux, cette peau, dis-je,
ibrme un prolongement détaché, auquel on a donné
le nom de prépuce , qui recouvre toute l’étendue
<lu gland , lorsque la verge est dans l’êtat de relâchement.
Outre l’adhérence circulaire que nous
venons d’indiquer , il en a une plus intime du
côté inférieur : c’est le frein de la verge, sorte
de ligament formé par la peau du prépuce, et
qui se confond d’autre part avec celle du gland,
un peu en-deça de l’orifice de l’urètre.
Le gland est donc essentiellement formé d’un
tissu de vaisseaux sanguins qui, lorsqu’ils se gonflent
de sang , lui donnent la roideur nécessaire pour
être introduit dans les parties sexuelles de la
femme, et y produire un frottement qui n’est pas
moins important à la conception. Un même temps
ils exaltent la sensibilité de cette partie, dont la
peau naturellement sensible et délicate, fortement
tendue par le gonflement, devient susceptible des
plus vives impressions, et qui, fortement excitée
par les frottemens du coït, exalte à son tour la
sensibilité des autres organes de la génération , et
devient la cause des contractions et des spasmes
qui terminent cet acte par l’expulsion de la semence.
B. Dans les autres mammifères.
Le triple but que la nature semble s’être proposée
, en conformant ainsi le gland de Y homme,
et dans l’organisation de celui de tous les mam~.
S e c t . IL Art. I. Or g. mâles de Vaccoupl. 85
mifères, est donc : i°. de lui donner la roideur
nécessaire pour être facilement introduit dans les
parties sexuelles des femelles ; 2°. de le rendre
assez dur pour y produire des frottemens capables
de réveiller et d’exalter la sensibilité de ces
parties ; 5-°. d’augmenter momentanément celle du
gland.
On sent qu’elle peut y être parvenue de bien
des manières , et qu’elle pouvoit avoir mille raisons
de modifier les moyens employés chez l’homme.
Aussi rien de si varié que la forme et meme la
composition du gland dans les- differens mammifères.
On diroit que chaque famille, chaque genre,
et peut-être chaque espèce, devoit avoir dans cette
partie une sensibilité propre, et de plus une forme,
une composition adaptée à la sensibilité des organes
femelles , qui sans doute a de même quelque
chose de particulier dans chaque espèce.
Ne seroit-ce pas ici une des causes« de la conservation
des espèces pures, et sinon de l’absence
totale , du moins de la rareté des espèces hybrides
?
Dans les uns nous verrons le gland gros et pm-
rement vasculaire, comme dans l’homme j dans
d’autres nous le trouverons pointu, alongé, grêle ,
et formé en partie par \e corps caverneux qui se
prolonge jusqu’à sa pointe. Un grand nombre
nous le présenteront soutenu par un petit os, dont
la forme varie beaucoup , et dont la pointe fait
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