premières vertèbres de la queue, descendent de
chaque côté du rectum , ou tiennent seulement à ce
dernier et au sphincter de l’anus , gagnent la verge
près du bulbe ou au-delà , suivent ses parties latérales
ou sa partie inférieure jusque vers le gland
où ils se terminent, soit a la paroi externe du corps
caverneux, ou à l’os de la verge (les carnassiers),
soit au fourreau de la verge ( les ruminans ). Dans
ce dernier cas , iis sont les antagonistes des muscles
que nous venons de décrire. On leur donne alors
le nom de rétracteurs ou d’abducteurs du prépuce.
Lorsque l’animal relève sa queue , ils agissent
sur le fourreau et le tirent en arrière. Ils ont sans
doute la même action sur la verge lorsque c’est à
cet organe qu’ils se fixent, comme dans les car-
nassiers. Il est moins facile de se rendre compte
de leur usage , lorsque , comme dans les solipèdes,
ils suivent, rapprochés l’un de l’autre, la partie
inférieure de la verge le long de l’urètre , en
donnant des bandelettes au muscle qui recouvre
ce canal, et en se perdant ainsi5 ils modèrent probablement
l’alongeinent de la verge dans l’érection
, et contribuent , comme dans ce dernier cas ,
à la retirer dans son fourreau. Ces muscles ne
se trouvent pas dans l’éléphant, et semblent y être
remplacés par deux muscles extrêmement forts,
que nous décrirons sous le nom de releveurs , en
parlant des muscles de la verge.
5°. La troisième sorte de position que prend la
verge, c’est lorsqu’après s’être avancée jusqu’au
bord antérieur du pubis, elle se replie sous la
peau pour revenir sür elle-même , et se rapprocher
de l’anus. L ’orifice du prépuce est alors très-peu
en avant de ce dernier. Lescaézaès, les agoutis
ont la verge ainsi disposée. Des fibres, musculaires
transversales qui vont d’un crémaster à l’autre,
passent sur sa courbure , et y prennent, pour une
partie, un point fixe. D’autres fibres vont du grand
oblique au même point. Les premières doivent,
en pressant sa courbure, contribuer un peu à la
faire sortir. Les secondes retirent sans doute la
verge lorsqu’elle est sortie.
Sa position , dans la marmotte , tient à la-fois
des deuxprécédentesêParvenue à la région sous-pubienne
, elle ne se replie pas en arrière pour se
rapprocher de l’anus , mais elle se recourbe directement
en bas , pour sortir par le prépuce qui est
percé à cet endroit. Un ligament qui vient s’y fixer
de la ligne médiane, la maintient dans cette situation.
Dans Y écureuil elle se replie subitement
à la hauteur du gland pour gagner l’orifice du prépuce
, qui est plus en arrière.
4°. Enfin, dans beaucoup de rongeurs, tels que
les rats, les campagnols , les loirs, les gerboises,
les lièvres, les lagomys, et dans tous les cli~
delphes, la verge affecte une quatrième position.
Dans aucun de ces animaux, elle ne remonte,
après être sortie du bassin, le long de la sym-
phise des os pubis ; mais elle continue de se porter
en arrière jusque près de l’anus : l’orifice du pré-
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