ils forment, entr’autres, plusieurs gros cordons sur
le dos de la verge, dont les nombreux filets s’entrelacent
autour des vaisseaux de cette partie. Ce?
nerfs tirent leur origine de plusieurs paires sacrées.
Ils sont constamment très-gros dans tous les mammifères.
L ’observation la plus remarquable que
nous ayons faite sur leur distribution , est qu’ils
enveloppent de leurs nombreux filets les veines
dorsales de la verge aussi bien que les artères.
Cela est extrêmement évident dans Y éléphant,
et nous paroît un indice certain du rôle que jouent
ces nerfs dans l’érection, et de la contractilité qui
est propre à tous ces vaisseaux.
II. Du canal de Vurètre et de la verge de
Vèchidnê.
Nous avons décrit, dans le commencement de
l ’article précédent, les testicules de ce singulier
animal, et nous avons suivi leurs canaux défé*-
rens, jusqu’au commencement de l’urètre, dans
lequel ils se terminent, comme dans tous les mammifères.
Ce dernier canal est composé seulement
d’une portion musculeuse, renfermée dans le bassin
, et manque de celle que nous appelons vascu-
leuse. Il parcourt une étendue de o,o4 mètres
environ depuis la vessie jusqu’au cloaque , collé à
la face inférieure du rectum , enveloppé avec ce
dernier par tin muscle constricteur commun, et sç
termine par un cul-de-sac. Une couche de fibres
musculaires, très-épaisse dans toute spn étendue -
mais particulièrement autour du cul-de-sac, renforce
ses parois. A très-peu de distance de celui-
ci , le canal de l’urètre est percé du côté supérieur
d’une ouverture , qui communique dans l’intérieur
du cloaque par un petit conduit très-court. Telle est
l’unique voie par laquelle l’urine ou la semence
peuvent sortir de ce canal. Nous n’en avons trouvé
aucune particulière à celle-ci, et qui puisse la conduire
vers la verge. On auroit pu l’établir d’avance
par le raisonnement, une fois que l’on connoissoit
les deux, orifices par lesquels ce liquide découle
dans l’urètre, et la communication qui vient d’être
décrite entre ce dernier et le cloaque ; car il se
seroit perdu, en grande partie, par cette voie , au
lieu de s’introduire par l’orifice qui auroit du lui
être particulière.
C’est donc uniquement dans le cloaque que paiv
vient la semence ainsi que l’urine, L ’une et l’autre
doivent y être lancées avec force par la contraction
des parois musculeuses de l’urètre , aidé encore
par le constricteur commun de ce dernier et du
rectum.
La verge est retirée, pendant son état de relâchement
, dans une poche particulière, et sort, lors de
l’érection, par un orifice percé à la paroi inférieure
du cloaque , au-dessous de celui qui est commun à
l’urine et à la semence. Elle est courte, à peu près
cylindrique, et terminée par quatre lobes arrondis,
dont le bout présente une légère fosse qui s’efface
aans doute pendant l’érection, et dont la peau est