pièces écailleuses, mais sans pinces. A sa base
interne est une vessie ovale dont j’ignore l’usage ,
mais qui m’a frappé par sa ressemblance de position
et de figure avec la vessie des mammifères.
d. Dans les Jilicornés.
Dans le blaps mortisaga, le canal commun
spermatique est d’une longueur excessive , huit ou
dix fois comme le corps ; il porte à son- origine
quatre organes tous semblables à des vésicules :
deux d’entre eux font d’abord très-régulièrement
quelques tours de'spirale en s’amincissant, et se
replient -ensuite irrégulièrement après s’être de
nouveau renflés. Les deux autres sont simplement
en zigzag , et beaucoup plus courts.
2°. Dans les orthoptères.
Les sauterelles et les grillons ont deux testicules
ovales considérables, attachés contre le dos ;
ils sont enduits d’une mucosité jaunâtre , et l’on
y voit de belles trachées qui les traversent. Leur
structure est un composé de petits vaisseaux courts
qui en font une espèce de brosse. Le canal déférent
est replié en épididyme ; il grossit, un
peu avant de s’unir à son semblable pour former
le canal commun, parce qu’il reçoit deux groupes
de vésicules j l’un des deux en contient plus de
soixante,! et l’autre plus de deux cents, beaucoup
plus fines que les premières. Les quatre groupes
remplissent près de la moitié de l’abdomen.
A l’endroit même où les deux canaux déferens
se réunissent, sont deux petites vessies ovales.
3®. Dans les hèmiptèresf
Je n’ai disséqué que le népa scorpioïdes ( scorpion
d’eau ). J ’y ai trouvé , comme Swammerdam,
un canal commun , deux petites vésicules courtes
et cylindriques , deux canaux déférens gros , et
tortillés en épididyme, se divisant à leur origine
, chacun en quatre petits testicules, qui se
prolongent aussi chacun en un très-long vaisseau
filiforme. Ces huit vaisseaux sont tortillés en peloton.
4°. Dans les lépidoptères.
Il y a deux formes différentes : j’ai observé l’une
dans le bombyx pavonia ou grand paon de nuit ,
et c’est la même, mais mutilée, que Malpighi
et Swammerdam ont décrite dans le papillon du
ver à soie ( bombyx mori ).
Le canal commun spermatique se partage en
deux vésicules séminales , d’abord un peu renflées
et se prolongeant ensuite en forme de tube. Elles
restent collées l’une à l’autre pendant moitié de
leur longueur. Les canaux déférens entrent très-
minces chacun dans le renflement de la vésicule
de son côté. Ils vont en grossissant par degrés ,
et se terminent chacun par une masse qui peut
être regardée comme le testicule.
Malpighi a représenté les vésicules rompues un
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