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muriate et carbonate de potasse, et de la potasse
à nud.
L ’urine du lapin a la plus grande analogie aveu
celles dont nous venons de parler. On y trouve
avec l’urée, des carbonates de chaux et de potasse,
des muriates et sulfates de la même dose. Elle
ne contient aucun phosphate ni acide urique.
Celle du cochon d ’Inde a donné les mêmes
produits.
M. Vauquelin a reconnu qu’un dépôt trouvé
par Eijcq - d’.Æzyr , dans une vessie de tortue ,
étoit composé de muriate de soude, de phosphate
de chaux, de matière animale et d’acide uriqüe.
Telles sont les seules données qui nous aient été
fournies sur la composition de l’urine dans les
différens animaux.Nous n’en avons aucune, comme
l ’on voit, sur celle des oiseaux, parmi lesquels
il n’y a que Y autruche et le casoar où l’on pourroit
la recueillir, non plus que sur celle des poissons.
2°. Des reins.
Ce sont les organes qui séparent l’urine. Ils existent
dans tous les animaux vertébrés et sont constamment
au nombre de, deux. Leur structure ,
comme nous le verrons , y présente deux grandes
différences. Dans lés trois dernières classes leur
canal excréteur y prend naissance par un grand
nombre de racines : dans les mammifères, au
contraire , il commence par une ou plusieurs porlions
évasées , qui reçoivent l’urine de canaux excréteurs
d’un autre ordre.
A. Dans l'homme.
Ils sont fixés dans l’abdomen, de chaque côté
de la colonne vertébrale, et comme plongés dans
un tissu cellulaire graisseux, de manière, que le
droit, pressé par le foie , descend un peu plus que
le gauche, qui a particulièrement au-dessus de lui
l’estomac, le pancréas et la rate. On a justement
comparé leur figure à celle d’un haricot; leur
bord interne présente une échancrure ou un sinus
dans lequel s’introduisent les vaisseaux sanguins
et les nerfij. Le péritoine recouvre feulement
d’une manière lâche leur face extérieure ,
mais ne les enveloppe pas. Ils ont une membrane
propre , blanche, demi-transparente, de nature
fibreuse, qui adhère fortement à leur suxface.
On y distingue deux sortes de substances : l’une
appelée médullaire , forme sept, huit ou neuf
cônes à base convexe , dont les sommets convergent
dans l’échancrure du rein , où ils sont détachés
l’un de l’autre , et figurent autant de mamelons
; elle est pâle dans ces derniers, et rouge
dans le reste de son étendue. On y remarque un
grand nombre de stries blanchâtres , qui vont en
divergeant des mamelons vers la circonférence
de chaque rein. L ’autre substance , plus rouge ,
formant l’extérieur des reins., porte le nom de
corticale; elle pénètre .même entre les cônes de