27® X X X e Leçon. Excrétions.
î avons trouvée toute couverte , dans cette face ,
de longs et nombreux filamens , qui semblent
remplacer , dans cette espèce , la glande qui
existe dans d’autres espèces du même genre,
telles que la morue, la molue et la merluche.
Cette glande est en-dedans de la vessie et non
en-dehors , comme on l’a dit, parce qu’on a regarde
comme glanduleux deux muscles que nous
décrirons bientôt. Elle est collée sur la paroi in^
ferieure de cet organe, et paroît composée de
lobules nombreux, ou de lobes sinueux ( dans la
molue ).
Dans la perche de mer ( perça -labrax') on
trouve au même endroit une glande analogue j
mais, outre celle-là , il en existe deux autres à
1 extérieur , une de chaque côté , étendues de la
base à la pointe du cône que forme la vessie, et
dont les lobes sinueux lui donnent une grande
ressemblance avec celle de la molue. Il en part
un grand nombre de petites racines de vaisseaux
à a ir, qui se réunissent en plusieurs troncs principaux
, percent les parois de la vessie , et s’ouvrent
dans sa cavité par trente à quarante orifices de
chaque côté, rangés sur une même ligne. Celte
structure nous démontre d’une manière indubitable
, du moins pour cette espèce , l’origine de
l’air que contient la vessie natatoire. On trouve
quelque chose d’analogue dans le genre murène}
c’est-à-dire , deux glandes demi - cylindriques ,
épaisses, d’un rouge brun , vd’un tissu homogène,
situées entre la membrane interne et 1 externe ,
de chaque côté de l’embouchure du canal excréteur
, et desquelles partent des vaisseaux aériens,
formant un réseau extrêmement fin.
Nous n’avons pas trouvé de semblables glandes
dans les autres poissons que nous avons examinés ;
mais la distribution des vaisseaux sanguins dans
les parois de la vessie , nous fait présumer que,
même lorsqu’ils ne sont pas rassemblés dans un
organe glanduleux , ils n’en sont pas moins propres
à séparer l’air. Leurs dernières ramifications
sont extrêmement fines et disposées généralement
en pinceaux. Elles forment , dans le bichir, des
stries innombrables qui partent de ramuscules plus
gros, mais ramifiés, et noircissent la très-grande
partie des parois de la vessie natatoire. Leurs principaux
troncs s’avancent généralement de l’embouchure
du canal aérien, au nombre de deux ou de
quatre. Les artères viennent du gros vaisseau dorsal,
et les veines se jettent dans la veine-cave.
C’est par Faction des grands muscles latéraux
que le poisson comprime sa vessie natatoire et
diminue sa capacité , soit en changeant simplement
sa forme arrondie en une forme angulaire , soit
en chassant une partie de l’air qu’elle contient par
le canal excréteur que nous allons décrire. Mais
outre ce moyen extérieur , quelques poissons pa-
roissent en avoir un qui appartient à cet organe.
Il consiste en une paire de muscles, dont les fibres
parallèles - descenden^fwr les cotes de la y-essi©
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